Sous l’apparence trompeuse que se donnait l’exercice militaire Mighty Waves pour faire croire qu’il visait à entraîner les marins à faire face aux catastrophes naturelles et à partager des expériences, l’exercice témoignait d’une part des convoitises du régime d’Israël cherchant constamment à s’affirmer comme force militaire « la plus puissante » du Moyen-Orient et d’autre part d’une sorte de crainte sécuritaire. Reste à savoir comment la France et la Grèce ont été prêtes à y prendre part coude à coude avec les États-Unis et le régime d’Israël.
Arrivés à bord de leurs navires, des marins venus de France, de Grèce et des États-Unis ont rejoint l’armée israélienne dans la ville portuaire de Haïfa pour participer du lundi 5 au jeudi 8 août à l’exercice militaire Mighty Waves les invitant à secourir des blessés suite à un séisme violent.
Les caractéristiques de la manœuvre
En compagnie des représentants de sept autres marines participant à titre d’observateurs, les marins ont simulé le sauvetage de blessés en mer dans des conditions similaires à celles engendrées par le séisme qui avait secoué Haïti en 2010.
Selon certaines sources sionistes, il s’agit du plus grand exercice naval international jamais dirigé par l’armée israélienne.
Une contradiction qui dévoile la crainte d’Israël
Alors que Gil Aginsky, commandant de la base navale de Haïfa, cité par la chaîne d’information i24, insiste : « L’exercice n’a rien à voir avec une éventuelle attaque contre Israël », Eran Lerman, vice-président de l’Institut de Qods pour la stratégie et la sécurité (JISS), déclare que la manœuvre conjointe consolide le statut d’Israël en tant qu’une puissance en Méditerranée orientale et envoie un message de dissuasion aux ennemis.
« Ces exercices renforcent la coopération tout en consolidant la légitimité d’Israël comme un pays important auprès de la communauté d’États qui partagent les mêmes valeurs », a-t-il lancé.
Le but principal qui se cache derrière la manœuvre
Ces apologies ont en fait servi à cacher l’objectif économique de la manœuvre qui dépasse ses autres objectifs. À en croire i24 News évoquant que ces manœuvres interviennent alors que la découverte des ressources en gaz en Méditerranée a fait naître de grands espoirs durant les dernières années, tout en attisant les convoitises dans une région déjà confrontée à l’instabilité.
La vérité est le vol des ressources des voisins
Mais la vérité se cache derrière les mensonges perpétuels des sionistes. Au cours de la dernière décennie, des ressources gazières et pétrolières importantes ont été découvertes sur la côte est de la Méditerranée. Elles sont situées dans quatre endroits au Liban, à Chypre, dans la bande de Gaza et sur les côtes des territoires occupés de 1948.
Champ gazier au Liban
Dans le cadre du projet nommé Tamar, les sionistes ont exploité durant cette décennie des gisements de gaz près des côtes des territoires occupés de 1948. Or, selon de nombreuses études récentes, une grande partie du champ gazier commun se trouve dans les eaux libanaises. Avec divers documents falsifiés et en engendrant des différends au Liban, les sionistes tentent depuis trois ans d’enregistrer ces ressources à leur nom. Mais la fermeté du gouvernement libanais et la Résistance du Liban les ont empêchés d’y parvenir. Israël craint que ces ressources gazières et pétrolières transforment le Liban en un pays riche et que la Résistance libanaise s’en serve pour mettre fin à son existence.
Les gisements de la bande de Gaza
Une partie des ressources gazières méditerranéennes qui se trouve près de la côte de Gaza est très appréciée par Israël. Mais, la présence de la Résistance palestinienne représente un sérieux obstacle à la tentative de vol des sionistes.
En présentant des plans tels que la création d’un port artificiel, la singapourisation de la bande de Gaza et la mise en place d’une ligne de communication via le port de Chypre, les sionistes ont vainement tenté durant ces dernières années de se rapprocher de la bande de Gaza. Ces ressources gazières et pétrolières expliquent en grande partie le renforcement du blocus imposé à la bande de Gaza. De telles richesses exaspèrent les convoitises des sionistes qui sont conscients du fait que l’énorme revenu de l’extraction de ces ressources permettra à la Résistance palestinienne d’éliminer Israël de la carte du monde.
Sources chypriotes et différend avec la Turquie
L’année dernière, la Turquie a procédé à l’exploitation des champs gaziers de la Méditerranée situés en République turque de Chypre. La France qui depuis fort longtemps épie ces ressources n’a pas tardé à mettre en garde Ankara contre les extractions qui étant à présent sources de sérieux conflits entre les deux parties, expliquent la participation de la France à la manœuvre.
Israël qui cherche également à piller les gisements situés au large des eaux de Chypre soutient les Chypriotes grecs dans leurs démarches visant à affaiblir la République turque de Chypre. D’où la prise de part de la Grèce à l’exercice.
La fin de la crise syrienne et les craintes de l’axe de la Résistance
La Syrie possède pour sa part, deux ports stratégiques : Lattaquié et Tartous. Leur emplacement au bord de la Méditerranée, facilite l’accès du pays à une partie de ces gisements. Avec la réintroduction du gouvernement syrien grâce à la Résistance, les sionistes savent parfaitement que ces ressources contribueront au renforcement du statut de la Résistance. D’où le déploiement de tous les moyens pour s’opposer au corridor Téhéran-Méditerranée.
La manœuvre quadripartite tenue dans le port de Haïfa et à laquelle ont participé les États-Unis, la France et la Grèce, montre les tentatives d’Israël visant à faire main mise sur les offshores gaziers et pétroliers de la Méditerranée. Pour contrer la Turquie et le Liban, les sionistes ont appelé la France et la Grèce à prendre part à l’exercice. Ils ont en outre tenté d’avoir de leur côté les États-Unis qui n’ont pratiquement plus de place ni en Méditerranée ni au Moyen-Orient. Il va de soi que Washington n’a participé à la manœuvre que pour assurer ses intérêts dans la Méditerranée.
Source: PressTV