L’Iran a assuré que le satellite qui devait être lancé sur un lanceur de type Safir qui aurait explosé dans le nord n’a jamais été livré à l’armée iranienne et se trouve toujours en phase de préparation.
« Le satellite Nahid 1 est en phase de préparation et n’a pas encore été livré à l’armée en vue de le lancer », a déclaré Mohamad-Jawad Azeri-Jahrami, le ministre iranien des Communications et de la technologie informatique ce samedi 31 août.
Des médias internationaux ont fait état ces derniers jours de l’explosion d’une fusée spatiale, le jeudi 29 août, sur un pas de tir de la base de lancement iranienne dans le centre spatial iranien Imam Khomeiny, dans la province de Semnan à 240 km de Téhéran.
« Comme vous pouvez le voir, Nahid-1 se trouve toujours ici et il n’a pas du tout été livré à l’armée », a ajouté le ministre iranien, avec une photo à l’appui dans laquelle il pose avec une partie du satellite en question.
L’information dans les médias est accompagnée d’images satellite qui ont été publiées par le média américain NPR qui affirme les avoir obtenues de la société privée américaine Planet.
« Les détails de cette affaire devrait être précisés par le ministère de la Défense, tout ce que je sais c’est que le satellite n’a pas encore été livré », a souligné M. Azeri-Jahrami, selon le site en ligne de la chaine de télévision iranienne arabophone al-Alam.
Selon lui, le satellite a passé ses tests de comptabilité avec le lancuer et devrait être remis au ministère en question dans trois semaines. Il a toutefois exclu que le lanceur ait été ravitaillé en carburant avant cette cela.
Et les images satellite du drone US?
Le ministre iranien a aussi répondu aux déclarations du président américain dans lesquelles il a nié l’implication de son pays : « moi en tant qu’Iranien et non en tant que ministre je lui dis (à Trump, ndlr) que si vous avez des images d’une aussi bonne qualité, vous devriez en avoir pour le crash de votre drone qui a été abattu par les forces armées iraniennes. Si vous pouvez avoir des images de cette qualité publiez alors celles du lieu précis où le drone a été touché pour que l’opinion publique mondiale en soit informée».
«Les États-Unis ne sont pas impliqué dans l’accident catastrophique survenu lors de l’étape finale des préparations du lancement de la fusée Safir sur le site de lancement numéro un de Semnan, en Iran. J’adresse mes meilleures pensées à l’Iran à qui je souhaite bonne chance dans la quête de l’explication de ce qui s’est passé sur le site numéro un», avait auparavant tweeté M. Trump.
En janvier, Washington a appelé Téhéran à renoncer à ses tirs de fusées, car de telles actions démontrent que «l’Iran défie la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’Onu qui appelle le régime iranien à ne mener aucune activité liée à des missiles balistiques capables de transporter des armes nucléaires». Cependant, la diplomatie iranienne affirme que les essais de missiles ne violent pas la résolution 2231.
Défaillance technique
Selon la société privée américaine Planet, c’est la troisième fois depuis le début de l’année, que l’Iran échoue à lancer une fusée spatiale.
D’après un responsable iranien cité par Reuters, la fusée a explosé «en raison d’une défaillance technique et des jeunes scientifiques iraniens sont en train de régler le problème».
Interrogé par l’AP, David Schmerler, associé de recherche principal à l’Institut des études internationales de Middlebury de Monterrey suppose, en se basant sur les images, que la fusée a soit explosé au moment de l’allumage des moteurs soit a décollé, mais est retombée sur le pas de tir.
Des cellules solaires pour la première fois
Concernant les caractéristiques du satellite Nahid 1, il est équipé de caméras sensorielles et peut tourner autour de la terre sur une altitude de 250 km, a précisé M. Azeri-Jahrami .
Interrogé sur ses missions, il a indiquée qu’elle est communicationnelle, c’est-à-dire basée sur les échanges d’informations avec des stations terrestres. Selon lui, il se devrait aussi expérimenter la technologie d’ouverture et de fermeture des cellules solaires satellitaires qui équipent le satellite iranien pour la première fois.
« Après avoir accompli ces étapes, nous allons produire un grand nombre de satellites et déployer des systèmes de satellites de communication sur l’orbite terrestre basse afin de répondre à nos besoins », a conclu le ministre iranien.
Source: Divers