Quelque chose ne va plus en Arabie saoudite. C’est l’avis de l’agence internationale Reuters, selon laquelle des membres de la famille royale saoudienne et un parterre d’hommes d’affaires saoudiens seraient mécontents du leadership du prince héritier Mohamad ben Salmane. Surtout après les frappes aériennes et balistiques revendiquées par le mouvement yéménite Ansarullah, qui ont mis hors de service des installations pétrolières d’Aramco, Abqeiq et Khureis. Sans oublier l’attaque terrestre réalisée sur l’axe de Najrane, au nord du Yémen, contre des positions militaires de la Coalition et au cours de laquelle des milliers de mercenaires et de militaires yéménites et saoudiens ont été tués, blessés et faits prisonniers. Et quelque 350 km2 libérés.
L’agence indique tenir ces informations d’un grand diplomate étranger, de 5 personnes liées à la famille royale et de certains hommes d’affaires. Se confiant à Reuters sous le couvert de l’anonymat, ils ont émis des doutes quant aux capacités de MBS à défendre le royaume.
D’aucuns se demandent non sans irritation comment l’attaque du 14 août n’a pu être captée à l’avance.
D’aucuns reprochent à MBS d’avoir adopté des positions exagérément hostiles à l’Iran.
Quatre sources liées à la famille royale considèrent que ses politiques étrangères agressives à l’encontre de l’Iran et son implication dans la guerre du Yémen ont exposé le royaume, indique Reuters.
« Il y a certes une érosion de la confiance en lui sur la défense du pays en raison de ses politiques », analyse pour sa part Neil Quilliam, le chercheur auprès de l’Institut de recherches londonien Chatham.
Ces récalcitrants lui préfèrent le dernier frère encore vivant du roi Salmane, le prince Ahmad ben Abdel Aziz (77ans). Ce dernier faisait partie de 3 membres de l’Instance de l’Allégeance qui s’étaient opposés à la désignation de MBS comme prince héritier en 2017, rapporte l’agence.