Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a annoncé, le dimanche 6 octobre, qu’il n’avait pas l’intention de poursuivre le dialogue avec Washington sur fond de politique «hostile».
Une déclaration appropriée a été publiée par l’Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA).
Pyongyang ne souhaite pas «tenir des négociations aussi écœurantes tant que les États-Unis n’auront pas pris de mesures pour mettre un terme à leur politique hostile, politique qui menace la sécurité du pays et porte atteinte au droit à l’existence et au développement de ses habitants», a souligné un porte-parole de la diplomatie nord-coréenne cité par KCNA.
L’émissaire nord-coréen, Kim Myong-gil, avait qualifié d’échec, dès samedi, les négociations avec les États-Unis qui, selon lui, n’ont apporté rien de nouveau à la table des négociations.
La balle est dans le camp américain
Malgré un certain optimisme manifesté par Washington, Pyongyang fait preuve de réserve sur le sujet.
«Le sort du dialogue entre la Corée du Nord et les États-Unis est entre les mains de Washington et la date butoir est fixée à la fin de l’année», a déclaré dans ce contexte la diplomatie nord-coréenne.
Washington avait pour sa part qualifié les discussions de «bonnes».
«Les commentaires faits plus tôt par la délégation de Corée du Nord ne reflètent pas le contenu ni l’esprit de la discussion d’aujourd’hui […]. Les États-Unis ont amené des idées innovantes et ont eu de bonnes discussions avec leurs homologues nord-coréens», a affirmé la porte-parole du département d’État américain, Morgan Ortagus, cité par l’AFP.
Revenant sur ces propos, la diplomatie nord-coréenne a souligné que «les États-Unis induisaient en erreur l’opinion publique affirmant que la conférence de presse donnée par la délégation de la Corée du Nord n’avait pas reflété avec précision le contenu et l’esprit des négociations et qu’ils avaient eu une bonne discussion avec la partie nord-coréenne».
Pyongyang relance les essais
Des représentants de la Corée du Nord et des États-Unis ont engagé samedi 5 octobre des consultations sur le nucléaire nord-coréen à Stockholm. D’autres rencontres sur ce dossier se sont déjà tenues dans la capitale suédoise en mars 2018 et en janvier 2019, mais le sommet de Hanoï en février dernier entre Donald Trump et Kim Jong-un avait été un échec.
Dans ce contexte, Pyongyang a effectué plusieurs tests de missiles, le dernier remontant au 2 octobre. KCNA a annoncé le lendemain qu’il s’agissait d’un «nouveau type» de missile balistique tiré à partir d’un sous-marin et que l’essai avait été un succès.
Source: Sputnik