Le Président Donald Trump est «totalement prêt» à engager une action militaire contre la Turquie si c’était nécessaire, a déclaré le lundi 21 octobre le secrétaire d’État américain Mike Pompeo.
«Nous préférons la paix à la guerre. Mais dans le cas où […] une action militaire est nécessaire, vous devez savoir que le Président Trump est pleinement prêt à entreprendre cette action», a indiqué M.Pompeo cité par la chaîne de télévision CNBC.
Le secrétaire d’État a refusé de préciser ce qui pourrait inciter Washington à lancer une opération militaire contre Ankara. Il a noté que les États-Unis appliqueraient des mesures économiques et politiques avant de recourir à un affrontement militaire.
Le 6 octobre, Donald Trump a annoncé le retrait des forces américaines de Syrie. Trois jours plus tard, la Turquie a lancé son opération militaire Source de paix dans le nord de la Syrie en vue d’éloigner les forces kurdes de la frontière turque et d’y créer une zone tampon de 30 km.
Le 13 octobre, le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a expliqué l’ordre de retirer les troupes par des informations suggérant que les Kurdes cherchaient à conclure un accord avec Damas pour contre-attaquer les forces turques.
Les États-Unis ont critiqué l’opération turque et imposé des sanctions à plusieurs ministres turcs.
Cessez-le-feu de 120 heures
Le mercredi 16 octobre, la coalition dirigée par les États-Unis a confirmé avoir retiré ses forces de Raqqa et d’Al-Thawrah dans le nord-est de la Syrie, où l’armée gouvernementale syrienne serait entrée après le début de l’opération Source de paix conformément à une entente avec les Kurdes.
Le 17 octobre, des discussions américano-turques ont eu lieu à Ankara. Le vice-Président américain Mike Pence et le Président turc Recep Tayyip Erdogan sont parvenus à un accord pour un cessez-le-feu de 120 heures dans le nord de la Syrie, au terme duquel les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) devront s’être retirés.
Source: Sputnik