Saad Hariri, le Premier ministre libanais démissionnaire a annoncé ne pas avoir l’intention de former le prochain gouvernement libanais. Laissant la place d’après ses termes à un gouvernement qui puisse répondre aux aspirations des jeunes hommes et femmes et auquel une place prépondrante serait accordée à la femme libanaise.
« Ce ne sera pas moi mais quelqu’un d’autre, telle est ma règle », a-t-il déclaré lors d’un point de presse ce mardi 26 novembre, mettant un terme aux spéculations qui se sont répandus depuis qu’il a décidé de présenter sa démission le 29 octobre dernier, après deux semaines de manifestations dans plusieurs régions libanaises. Ayant éclaté le 17 octobre pour protester contre la corruption qui a atteint un score inégalable, et l’incapacité de l’Etat à l’enrayer, elles font l’objet de tentatives de récupération de la part de protagonistes , régionaux et internationaux, afin d’affaiblir le Hezbollah .
Ayant avec son courant Futur dirigé la plupart des cabinets ministériels depuis la fin de la guerre civile en 1990, le Premier ministre qui dirige toujours le gouvernement intérimaire est tenu responsable de la crise économique qui sévit au pays du cèdre, où la dette publique dépasse désormais les 100 milliards de dollars et le pays souffre d’un manque de liquidités.
Qualifiant sa décision de ne pas former de nouveau cabinet de « franche et décisive », M. Hariri appelé le président de la République Michel Aoun à convoquer de nouvelles consultations parlementaires pour désigner un nouveau Premier ministre, en vue de former un nouveau gouvernement.
Selon lui, seul un gouvernement de technocrates pourrait amorcer une sortie de crise au Liban. Selon les médias, le Hezbollah et le mouvement Amal réclame quant à eux un gouvernement mixte, politique et technocrate.
« L’état de déni chez les dirigeants politiques est plus dangereux que la crise politique et économique », a jugé Saad Hariri.
Source: Divers