Le Parlement irakien a accepté, le dimanche 1 novembre, la démission du gouvernement d’Adel Abdel Mahdi, le chef de l’Assemblée indiquant qu’il allait désormais demander au président de la République de désigner un nouveau Premier ministre.
Ce vote intervient deux jours après que M. Abdel Mahdi a annoncé son intention de démissionner dans une tentative de désamorcer l’actuelle crise qui secoue l’Irak depuis début octobre.
M.Abdel Mahdi a appelé le Parlement à désigner son successeur rapidement si sa démission est acceptée en exprimant son optimisme quant au fait que l’intérim ne dure pas trop longtemps.
Il a en outre expliqué que « les autorités irakiennes considéraient comme pacifiques les protestations contre la corruption en Irak, mais plusieurs fauteurs de troubles (soutenus par les Etats Unis et l’Arabie) s’y sont infiltrés ».
Rappelons que le très influent grand ayatollah Sayed Ali Sistani a appelé dans son sermon du vendredi 29 novembre, les manifestants pacifiques à se démarquer des saboteurs et à les chasser de leurs rangs.
Et de prévenir: « les ennemis et leurs outils œuvrent à répandre le chaos, la guerre civile, et le retour de la dictature en Irak ».
Dans un communiqué, M.Abdel Mahdi précise que sa décision est une réponse directe à un appel au changement lancé par le grand ayatollah Sayed Ali Al-Sistani.
« En réponse à cet appel et afin de faciliter [le changement] aussi vite que possible, je soumettrai au Parlement une demande de démission de la direction de l’actuel gouvernement », écrit-il dans un communiqué diffusé par ses services.
Le gouvernement Abdel Mahdi, qui a défié les pressions américaines contre son pays, est au pouvoir en Irak depuis octobre 2018.
Sources : AlManar + Anadolu + Reuters