Bagdad n’a pas du tout apprécié le communiqué publié par quatre pays occidentaux, dont la France. Le 9 décembre, le gouvernement irakien a convoqué les ambassadeurs de France, Royaume-Uni, Allemagne et Canada, après la publication de ce communiqué dénonçant une ‘tuerie’ les 6 et 7 décembre à Bagdad et demandant une enquête pour désigner les coupables.
Les missions diplomatiques avaient exhorté l’Etat irakien à «enquêter de toute urgence et à rendre des comptes aux responsables des massacres», à ne pas laisser des groupes armés «opérer hors de son contrôle» et à «s’assurer que […] le Hachd al-Chaabi reste à l’écart des lieux des manifestations».
En réponse, l’Etat irakien dénonce une «ingérence inacceptable», affirmant que «l’Etat [menait] des enquêtes transparentes sur les violences».
Le ministère irakien des Affaires étrangères a précisé que la mission des envoyés est de renforcer les liens entre leurs pays et l’Irak sur la base d’un intérêt mutuel et sans s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Irak.
En outre, Mohammed al-Baladwi, membre de la coalition al-Fath au Parlement irakien, a accusé les médias américains et saoudiens d’avoir tenté de mener une guerre civile dans son pays et de renverser tous les plans politiques du pays pour créer le chaos.
« Les médias américains et saoudiens tendent une embuscade à tous les plans politiques du pays pour le renverser », a-t-il lancé en ajoutant qu’ils exagèrent sur le nombre de morts et de blessés suite à des manifestations violentes qui secouent le pays depuis plus de deux mois.
Selon lui, les médias soutenus par les Etats-Unis et ‘Israël’ se mobilisent pour intensifier la violence contre le peuple irakien, en exposant les manifestants et les forces de sécurité les uns contre les autres.
Via cette compagne de propagande, les États-Unis et ‘Israël’ se servent des mercenaires pour provoquer la sédition et s’introduire toujours plus en Irak.
Source: Médias