La chancelière allemande Angela Merkel a critiqué les sanctions extraterritoriales des États-Unis, y compris celles imposées à l’Iran et à la Russie.
S’adressant au Parlement allemand le mercredi 18 décembre, Merkel a également critiqué la décision des États-Unis d’imposer des sanctions liées au nouveau gazoduc russo-allemand.
Faisant référence au retrait de Washington de l’accord nucléaire de 2015 entre les puissances mondiales et Iran, Mme Merkel a déclaré : « Nous sommes contre les sanctions extraterritoriales, et pas seulement depuis cette décision qui a été prise hier. Nous avons également ce problème quant à l’Iran. »
Le Sénat américain a adopté le mardi 15 décembre, une loi visant à imposer des sanctions aux entreprises qui participent à la construction du gazoduc sous-marin pour acheminer du gaz naturel russe depuis environ 1 200 kilomètres sous la mer Baltique vers l’Allemagne. Or, il n’est pas certain que les mesures ralentissent l’achèvement du projet, a indiqué Reuters.
L’administration américaine et deux de ses alliés de l’Europe de l’Est, à savoir L’Ukraine et la Pologne, craignent que le projet ne renforce la dépendance européenne à l’égard de l’énergie russe, tandis que les partisans du projet le considèrent comme vital et stratégique pour l’approvisionnement en gaz du vieux continent.
Gazprom finance la moitié des 9,5 milliards d’euros (10,5 milliards de dollars) de coûts de pipeline, tandis que le reste est pris en charge par Wintershall Dea, OMV, Engie, Shell et le service public allemand Uniper.
Même si les financiers n’ont pas été jusqu’à présent la cible de sanctions, le PDG d’Uniper, Andreas Schierenbeck, a déclaré qu’il prenait la question très au sérieux.
« Si des sanctions devaient nous affecter- ce qui n’est pas le cas actuellement et nous n’avons aucune indication à ce sujet – nous devrons examiner l’impact potentiel sur les entreprises », a-t-il déclaré à Reuters.
« Je ne sais pas jusqu’où les sanctions peuvent paralyser le projet », a-t-il lancé.
Source: Avec PressTV