L’Iran a assuré, samedi 4 janvier, que les Etats-Unis l’avaient appelé à «se venger proportionnellement», après l’assassinat dans un raid américain du puissant général iranien Qassem Soleimani, le chef de l’axe de la Résistance au Moyen-Orient.
La Suisse, qui représente les intérêts des Etats-Unis en Iran en l’absence de relations diplomatiques entre les deux pays, a affirmé vendredi que son représentant avait «transmis un message que les Etats-Unis l’ont chargé de remettre» à l’Iran, sans préciser sa teneur.
Cité par le site de la télévision d’Etat iranienne, le contre-amiral Ali Fadavi, commandant en chef adjoint des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique d’Iran, a affirmé que Washington avait dit «si vous voulez vous venger, vengez-vous proportionnellement à ce que nous avons fait».
«Une dure vengeance»
Les Américains ne sont pas en position de «décider» de la réponse de l’Iran et «doivent s’attendre à une dure vengeance. Cette vengeance ne se limite pas à l’Iran», a-t-il dit, assurant que les alliés de l’Iran au Moyen-Orient sont «prêts à concrétiser cette vengeance».
Le contre-amiral n’a pas précisé comment les Etats-Unis avaient communiqué ce message à l’Iran.
Mais outre la Suisse, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif a déclaré «l’émissaire suisse avait transmis un message ridicule des Américains» vendredi.
L’émissaire suisse «a reçu une réponse ferme écrite (de l’Iran) à cette téméraire lettre des Américains», a indiqué M. Zarif. Téhéran a promis «une dure vengeance au bon endroit et au bon moment» pour venger l’assassinat de Soleimani.
Missions de l’Otan suspendues
Par ailleurs, l’Otan a suspendu ses missions d’entraînement en Irak, a indiqué samedi à l’AFP le porte-parole de l’Alliance nord-atlantique, Dylan White, après le raid contre Soleimani.
La mission de l’Otan en Irak, qui compte quelques centaines de soldats, entraîne les forces de ce pays sous prétexte d’empêcher le retour de Daesh.
Vendredi 3 janvier près de l’aéroport de Bagdad, une attaque de drone américaine a tué Soleimani, le chef de la Force Qods des Gardiens de la révolution, et Abou Mehdi al-Mouhandis, le numéro deux du Hachd Chaabi en Irak.
Source: Avec AFP