L’Iran a affirmé vendredi pouvoir affirmer avec certitude que le Boeing ukrainien qui s’est écrasé mercredi près de Téhéran n’avait « pas été touché par un missile ».
« Une chose est sûre, cet avion n’a pas été touché par un missile », a déclaré le président de l’Organisation de l’aviation civile iranienne (CAO), Ali Abedzadeh lors d’une conférence de presse à Téhéran.
L’Iran appelle Ottawa à partager ses informations
Washington, Londres et Ottawa ont prétendu que l’aéronef avait été abattu par un missile iranien, probablement par erreur.
L’Iran a parlé jeudi 9 décembre de « guerre psychologiques et de mises en scènes douteuses » après des déclarations notamment du Canada sur un possible tir de missile iranien contre l’avion ukrainien qui s’est écrasé la veille près de Téhéran.
Appelant le Canada à « partager » ses informations avec la commission d’enquête iranienne, après qu’Ottawa a affirmé que l’appareil de la compagnie Ukraine Airlines International avait été abattu par un missile iranien, le ministère des Affaires étrangères iranien a invité Boeing, le constructeur de l’aéronef, à « participer » à l’enquête.
Dans un communiqué publié en « réaction à certaines mises en scène douteuses », le ministère indique que « la République islamique d’Iran a commencé son enquête afin de trouver la cause de la chute de cet avion en accord avec les normes internationales et les réglementations » de l’aviation civile internationale.
L’Iran, ajoute le ministère « a invité l’Ukraine en tant que le propriétaire de l’appareil, et Boeing en tant que fabricant de l’avion à participer à cette enquête ».
Téhéran indique être prêt à associer à l’enquête des experts de tous les pays ayant perdu des ressortissants dans la catastrophe.
«Rumeurs illogiques»
L’Iran a rejeté le jeudi 9 janvier l’hypothèse selon laquelle l’avion aurait été abattu par un missile par erreur. Selon le chef de l’Organisation de l’aviation civile d’Iran, Ali Abedzadeh, l’avion ne pouvait pas être abattu puisque plusieurs autres avions de ligne «iraniens et étrangers» se trouvaient alors à la même altitude. Selon lui, il s’agit de «rumeurs illogiques».
«Puisque les pilotes de l’avion ukrainien ont essayé de rentrer à l’aéroport, nous avons renoncé à l’hypothèse initiale d’un tir de missile visant l’appareil», a indiqué M.Abedzadeh cité par l’agence de presse de la République islamique (IRNA).
Il a également ajouté que l’Iran avait fourni toutes les informations aux pays souhaitant participer à l’enquête et que si c’était nécessaire, le décryptage des «boîtes noires» serait effectué en France ou dans un autre pays.
Crash d’un vol ukrainien en Iran
Un Boeing 737-800 de la compagnie Ukraine International Airlines (UIA), reliant Téhéran à Kiev, mercredi 8 janvier, s’est écrasé sur le territoire iranien quelques minutes après son décollage de l’aéroport Imam-Khomeini.
Selon le bilan officiel, les 167 passagers du vol PS752, citoyens iraniens, ukrainiens, canadiens, allemands, suédois et afghans, ainsi que les neuf membres d’équipage ont été tués dans le crash.
Sources: AFP + Sputnik