Face à la nécessité de renforcer sa défense aérienne, l’Irak pourrait acheter des systèmes S-400 à la Russie, rapporte le Wall Street Journal.
Karim Alawi, membre de la commission de sécurité et de défense au Parlement irakien, a raconté au journal que son pays avait besoin de systèmes de défense antiaérienne et que les Américains les avaient déçus à maintes reprises en ne les aidant pas à se procurer les armements indispensables.
«Nous négocions avec la Russie la question de la livraison de systèmes de missiles S-400, mais nous n’avons pas encore signé de contrats. Nous devons obtenir ces systèmes, surtout après que les Américains nous ont maintes fois déçus en ne nous aidant pas à nous procurer les armes qu’il nous faut», a-t-il expliqué au journal.
Des consultations interrompues par la crise
Le député a précisé qu’il y a trois mois une délégation irakienne s’était rendue en Russie et avait tenu une série de consultations. Cependant les pourparlers ont été suspendus suite à la crise politique en Irak et la démission du Premier ministre Adel Abdel-Mehdi.
Après que Bagdad a exigé que des unités américaines qu’elles se retirent du pays, les députés ont chargé le Premier ministre d’acquérir des systèmes antiaériens de n’importe quel pays, «à la Russie ou n’importe quel autre», relate le journal.
La reprise des négociations
Jeudi 9 janvier, suite aux frappes américaines, les autorités irakiennes ont annoncé avoir repris les négociations avec la Russie sur l’achat de systèmes sol-air S-300.
Ce type de systèmes de défense antiaérienne est en service dans les armées des pays voisins de l’Irak, en Syrie et en Iran.
Un autre pays limitrophe, la Turquie, dispose de systèmes antiaériens russes dernier cri, les S-400. L’achat de S-400 russes a valu à la Turquie son exclusion du programme F-35 par les États-Unis, son allié au sein de l’Otan.
Frappes américaines en Irak
Dans la nuit du 2 au 3 janvier, le Pentagone a assassiné près de l’aéroport de Bagdad le général iranien Qassem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods, unité d’élite des Gardiens de la révolution, et d’Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux des Hachd al-Chaabi.
Source: Avec Sputnik