« Israël » a tué trois Libanais ce samedi dans des frappes aériennes sur des villages du sud du Liban.
À Baraachite, dans le district de Bint Jbeil, une personne est tombée en martyr et quatre autres ont été blessées lors d’une frappe aérienne qui a visé un véhicule.

Auparavant, un drone israélien avait pris pour cible deux frères sur la route reliant Ain Ata, dans la localité de Chebaa les tuant sur le champ et mettant le feu à leur véhicule 4×4.
L’Agence de presse libanaise ANI a d’abord rapporté qu' »un drone ennemi avait pris pour cible deux frères originaires » de Chebaa, près de la frontière syrienne, qui « circulaient sur une route située sur le versant ouest du mont Jabal al-cheikh Hermon. Cette frappe a « provoqué l’incendie de leur SUV et entraîné leurs décès ».
Selon l’AFP, l’armée israélienne a affirmé que les deux victimes « étaient impliquées dans la contrebande d’armes utilisées par le Hezbollah, et (que) leurs activités constituaient une violation flagrante des accords entre Israël et le Liban ».



Au matin, un drone israélien avait pris pour cible via deux missiles lancés simultanément à une distance de 400 mètres une voiture Rapid près de l’hôpital Salah Ghandour, dans la localité de Bint Jbeil, faisant sept blessés parmi les civils, selon le ministère libanais de la Santé.

Auparavant, un hélicoptère israélien avait attaqué une excavatrice stationnée en bord de route dans le quartier haut de Blida, à proximité de blocs de béton placés par l’armée libanaise.

Malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l’issue de plus d’un an d’hostilités avec le Hezbollah soutenait Gaza, l’entité sioniste l’a violé près de 10 mille fois.
Raids dans la zone d’opérations de la FINUL
Vendredi, la Force intérimaire des Nations Unies pour le Liban (FINUL) avait condamné les raids aériens meurtriers perpétrés la veille contre 3 localités situées dans sa zone d’opérations au sud sur les 8 attaquées ce jour-là.
Dans un communiqué, elle a indiqué avoir détecté plusieurs frappes aériennes israéliennes visant les zones de Tayr Debba, Taybeh et Aita al-Jabal, soulignant que ces attaques constituent « une violation flagrante de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies ».
Le communiqué précise que les frappes aériennes ont eu lieu alors que les Forces armées libanaises menaient des opérations sur le terrain pour saisir des armes et des infrastructures illégales au sud du fleuve Litani. Il affirme que « toute action militaire d’une telle ampleur destructrice menace la sécurité des civils et compromet les progrès vers une solution politique et diplomatique ».
La FINUL a réaffirmé son soutien continu au Liban et à « Israël » dans la mise en œuvre de la résolution 1701, soulignant que son personnel « est présent sur le terrain aux côtés des Forces armées libanaises et œuvre au rétablissement de la stabilité dans le Sud ».
L’armée d’occupation avait appelé auparavant des habitants de quatre villages à évacuer des bâtiments en prévenant qu’elle allait frapper des infrastructures militaires du mouvement libanais. Ce qui a semé la panique parmi les gens. Un important mouvement de déplacement a eu lieu.
L’armée libanaise a elle estimé que les raids israéliens visaient à « empêcher l’achèvement » de son déploiement dans cette région, conformément à l’accord de cessez-le-feu qui avait mis fin il y a près d’un an à la guerre entre le Hezbollah et Israël.
Ces frappes israéliennes ont déjà été condamnées par le président libanais Joseph Aoun et par l’Iran, qui a dénoncé vendredi des « attaques sauvages » et appelé la communauté internationale à réagir.
L’UE condamne
Ce samedi, l’Union européenne a condamné les récentes frappes israéliennes sur le sud du Liban et appelé à respecter le cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le Hezbollah, dans un communiqué publié samedi par sa diplomatie.
« L’UE appelle Israël à mettre fin à toutes les actions qui violent la résolution 1701 et l’accord de cessez-le-feu conclu il y a un an, en novembre 2024 », souligne Anouar El Anouni, porte-parole de l’UE pour les Affaires étrangères.
« Dans le même temps, nous exhortons tous les acteurs libanais, et en particulier le Hezbollah, à s’abstenir de toute mesure ou réaction susceptible d’aggraver encore la situation. Toutes les parties doivent s’attacher à préserver le cessez-le-feu et les progrès accomplis jusqu’à présent », insiste le porte-parole.
Source: Divers



