Les Nations unies ont procédé lundi à la première évacuation par avion de sept malades de la capitale yéménite Sanaa contrôlée par les forces yéménites (armée +Ansarullah), a rapporté un correspondant de l’AFP.
Sept personnes malades ne pouvant pas recevoir de soins adéquats au Yémen ont embarqué, avec leurs accompagnateurs, à bord de l’avion qui a décollé de l’aéroport –fermé aux vols commerciaux depuis 2016 suite à un embargo saoudien– à destination d’Amman.
« L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu’elle ne transportera que sept patients avec leurs accompagnants par un petit avion de l’ONU en un seul vol », a regretté le ministère de la Santé dans un communiqué.
Le nombre de personnes inscrites pour les évacuations médicales est d’environ 32.000 patients souffrant de maladies graves, selon lui.
La guerre saoudo-émirati-US contre le Yémen le plus pauvre de la péninsule arabique a provoqué la pire crise humanitaire au monde selon les Nations unies.
En novembre, la coalition sous commandant saoudien, qui contrôle l’espace aérien du Yémen, a annoncé que les patients ayant besoin de soins médicaux seront autorisés à quitter l’aéroport de Sanaa, fermé aux vols commerciaux depuis 2016.
Dimanche, les forces yéménites ont critiqué le plan d’évacuation médicale de l’ONU, qu’ils ont jugé inadéquat, suscitant des doutes sur la faisabilité de l’opération.
Le mois dernier, l’émissaire spécial de l’ONU Martin Griffiths avait annoncé que 30 patients yéménites seraient évacués pour recevoir des « soins médicaux non disponibles au Yémen ».
L’OMS, l’agence de l’ONU chargée d’assurer cette évacuation, n’a pas répondu aux questions de l’AFP dans l’immédiat.
Le Norwegian Refugee Council a regretté que cette opération arrive « trop tard » pour de nombreux patients qui sont morts alors qu’ils attendaient des soins urgents.
« Nous espérons que ces vols médicaux permettront de sauver la vie d’autres Yéménites », a déclaré l’ONG dans un communiqué.
Selon diverses organisations humanitaires, la guerre contre le Yémen a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils, depuis l’intervention en 2015 de Ryad et sa coalition.
Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d’assistance, selon l’ONU.
Source: Avec AFP