Des Palestiniens ont été tués dimanche lors d’une série de frappes aériennes lancées par les forces d’occupation israéliennes sur la bande de Gaza. Les forces d’occupation ont accusé le Mouvement de résistance islamique (Hamas) d’avoir violé l’accord de cessez-le-feu et ont menacé de poursuivre l’escalade. Les forces de résistance ont affirmé que « les forces d’occupation continuent de violer l’accord et d’inventer des prétextes ».
Des bombardements aériens et d’artillerie israéliens ont ciblé des zones de Rafah et Khan Younis au sud, le camp de réfugiés de Nuseirat, la ville d’al-Zawayda au centre de la bande de Gaza et Jabalia au nord. Ces frappes ont eu lieu après que l’armée d’occupation israélienne a affirmé que des combattants palestiniens ont attaqué ses véhicules du génie à Rafah .
Une source à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa a rapporté que « six Palestiniens ont été tués et d’autres blessés lors des bombardements israéliens sur la ville d’al-Zawayda ».
Une source à l’hôpital Al-Awda a également signalé que « trois personnes ont été tuées et d’autres blessées lors du bombardement du camp de réfugiés de Nuseirat ».
Selon un dernier bilan, 13 martyrs ont été enregistrés dont deux journalistes et des femmes et des enfants, et une cinquantaine de blessés sachant que les raids israeliens ont visé un café situé sur la côte de la band de Gaza et un rassemblement de journalistes.
Au total, des sources hospitalières de Gaza ont recensé plus de 50 morts et plus de 150 blessés palestiniens suite aux tirs de l’armée israélienne depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu le 10 octobre.
Menaces de Netanyahu et Katz
Le cabinet du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, recherché par la Cour pénale internationale, a déclaré que « le Premier ministre a ordonné une intervention musclée contre des cibles à Gaza suite à ce qu’il a qualifié de violation du cessez-le-feu par le Hamas ».
L’armée d’occupation israélienne a déclaré dans un communiqué distinct qu’à la suite de l’incident de Rafah, « Netanyahu a tenu une réunion de sécurité et a ensuite donné l’ordre d’agir de manière décisive contre des cibles spécifiques à Gaza ».
Le ministre israélien de la Guerre, Yisrael Katz, a déclaré : « Le Hamas paiera un lourd tribut » et « si le message n’est pas compris, nous intensifierons notre riposte ».
La radio israélienne a rapporté que « l’armée a attaqué 20 cibles dans la bande de Gaza aujourd’hui, après l’incident de Rafah ».
La résistance dément ces accusations
En réponse, les Brigades al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont déclaré : « Nous affirmons notre engagement total à mettre en œuvre tout ce qui a été convenu, au premier rang duquel figure le cessez-le-feu dans toutes les zones de la bande de Gaza ».
Dans un message sur Telegram, les Brigades al-Qassam ont ajouté : « Nous n’avons connaissance d’aucun événement ni d’aucun affrontement dans la région de Rafah, car il s’agit de zones rouges sous contrôle de l’occupation. Les contacts avec nos groupes restants sont coupés depuis la reprise des hostilités en mars dernier, et nous ignorons s’ils ont été tués ou s’ils sont encore en vie depuis cette date ».
Les Brigades Qassam ont ajouté : « Par conséquent, nous n’avons aucun lien avec les événements qui se déroulent dans ces zones et nous ne pouvons communiquer avec aucun de nos combattants sur place, si tant est qu’il y en ait encore ».
Le Hamas a également publié une déclaration détaillée énumérant les violations israéliennes de l’accord conclu à Charm el-Cheikh, qui, selon lui, se sont produites dès le premier jour.
Le mouvement a tenu les autorités d’occupation « pleinement responsables de toute détérioration ou rupture de l’accord » et a appelé les médiateurs et la communauté internationale à « intervenir d’urgence pour mettre fin à ces pratiques agressives et garantir la mise en œuvre de l’accord de manière à assurer la sécurité et la stabilité du peuple palestinien ».
Source: Médias