«Nous ne faisons aucune différence entre toutes les parties libyennes, car seul le peuple libyen est habilité à choisir qui le représente», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne en réponse à la polémique ayant entouré sa rencontre avec le maréchal Khalifa Haftar.
Lors de son passage mardi 11 février à l’Assemblée populaire nationale (APN) algérienne à l’occasion de la présentation du plan du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum a réagi à la polémique ayant suivi sa rencontre mercredi 5 février, à Benghazi, avec le maréchal Khalifa Haftar, commandant de l’Armée nationale libyenne (ANL), réaffirmant que «l’Algérie se tient à égale distance» de toutes les parties en conflit en Libye.
«La position de l’Algérie est claire envers tous les frères libyens et notamment ceux de Tripoli [siège du Gouvernement national libyen (GNA), ndlr] et Benghazi [siège de l’ANL, ndlr]», a déclaré le ministre, selon l’agence officielle Algérie Presse Service (APS). «Les choses se sont bien passées lors de ma dernière visite en Libye, il n’y a eu aucun problème», a-t-il ajouté, précisant que «nous ne faisons aucune différence entre toutes les parties libyennes, car seul le peuple libyen est habilité à choisir qui le représente».
Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a relevé que lors de son entrevue avec son homologue libyen du GNA Mohamed Taher Siala, la question de sa rencontre avec le maréchal Haftar «n’a pas été soulevée», affirmant qu’il n’y avait «aucun mécontentement» du gouvernement légitime en Libye.
Lors de sa rencontre avec le ministre algérien des Affaires étrangères, le maréchal Haftar avait salué «le rôle positif de l’État algérien qui œuvre à trouver une solution à la crise» en Libye, a déclaré le service de presse de l’ANL à l’AFP.
Le rôle de l’Algérie en Libye
À l’initiative du Président Abdelmadjid Tebboune, une réunion consultative des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye a été convoquée jeudi 23 janvier à Alger. Ainsi, ont pris part à ce sommet les chefs de la diplomatie de l’Algérie, de l’Égypte, de la Tunisie, du Soudan, du Tchad, du Niger et du Mali, en la présence du ministre des Affaires étrangères de l’Allemagne qui a fait une présentation des conclusions de la conférence de Berlin.
À l’issue de cette réunion, les ministres ont exhorté les belligérants libyens à s’inscrire dans un processus de dialogue politique en vue de parvenir à un règlement global de la crise loin de toute ingérence étrangère, indique le communiqué final relayé par l’Algérie Presse Service.
Auparavant, lors du sommet de Berlin , le Président Tebboune avait annoncé la disponibilité de son pays pour accueillir le dialogue entre les différentes parties libyennes en vue de trouver une solution politique et pacifique au conflit dans ce pays, dans des propos cités par l’APS.
«L’Algérie est prête à abriter ce dialogue escompté entre les frères libyens», avait affirmé le chef de l’État algérien. Dans le même sens, il a rappelé les efforts de son pays pour inciter «les parties libyennes à adhérer au processus de dialogue, parrainé par les Nations unies et accompagné par l’Union africaine (UA), en vue de former un gouvernement d’entente nationale apte à gérer la transition et la réédification des institutions de l’État libyen».
Source: Sputnik