De plus en plus, les États-Unis se comportent comme une force occupante en Irak, violant sans retenue la souveraineté de ce pays et menaçant l’Iran.
Le dimanche 24 février, les GI’s américains ont kidnappé le commandant en chef du « Hachd sunnite », le cheikh de la tribu Al-Ubaid, Muadi Karb al-Samarmad al-Ubaidi, puis l’ont emmené à la base Aïn al-Assad dans la province d’al-Anbar.
Selon Press TV, citant des médias irakiens, le kidnapping a eu lieu en plein jour, à al-Anbar, lors d’une opération héliportée. Or, l’enlèvement ne s’est passé aussi facilement. Les forces tribales s’en sont prises aux Américains et de très violents heurts ont eu lieu entre leurs combattants et les soldats de l’occupation américaine. Une perquisition a eu lieu au domicile d’al-Ubaidi qui se situe dans le district d’al-Baghdadi à huit kilomètres de la province d’al-Anbar. 8 personnes auraient été tuées et une vingtaine d’autres blessées.
Les Américains expliquent cet enlèvement en avançant que cheikh Ubaidi était impliqué dans les attaques du 8 janvier contre la base d’Aïn al- qui abrite les troupes américaines.
« Nous faisons tout pour contrer l’attaque des miliciens contre nous. Nous avons très clairement vu que ces attaques venaient des milices pro-Iran. Et cela a commencé par une attaque contre l’ambassade US en début de l’année et nous voyons de nouveaux agissements », a indiqué la porte-parole du département d’État américain, Morgan Otagus.
« Le régime iranien devra savoir que toute action des milices irakiennes c’est à lui qui en revient la responsabilité. Avant l’assassinat de Soleimani, nous avons mis en garde l’Iran. Nous le refaisons. Les Iraniens devront nous prendre au sérieux », a-t-elle menacé très clairement.
La présence des forces américaines en Irak est de plus en plus contestée, depuis l’assassinat du numéro deux du Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes, au côté du général iranien et chef de l’unité al-Quds au sein des Gardiens de la révolution Qassem Soleimani. Le Parlement puis le gouvernement de Adel Abdel Mahdi ont réclamé leur départ, mais ils ont refusé d’obtempérer.
« Le maintien des troupes US à al-Anbar devient impossible, le Pentagone faisant face à la fois à la panique des GI’s et aux exigences de l’opinion US. Il semble avoir décidé à prendre les devants. Grave erreur ! la cinglante riposte de la Résistance ne se fera de cette façon que d’être anticipée », note un analyste sous le couvert de l’anonymat, cité par Press TV.