Le Premier ministre désigné en Irak Mohammed Allawi a renoncé, dimanche 1er mars, à former un gouvernement, plongeant un peu plus encore dans l’inconnu un pays en crise, et alors que de nouvelles roquettes s’abattaient près de l’ambassade américaine à Bagdad.
Avec le départ de M. Allawi, le président de la République, Barham Saleh, a désormais 15 jours pour proposer un candidat pour former le futur gouvernement.
L’échec du candidat désigné par un consensus entre partis à obtenir la confiance du Parlement –qui par deux fois n’est pas parvenu à réunir le quorum– est également sans précédent.
Seuls 108 députés sur 329 se sont présentés à la séance extraordinaire convoquée en pleines vacances parlementaires à l’Assemblée, située dans la Zone verte de Bagdad.
Le démissionnaire Abdel Mahdi, lui, a déjà prévenu qu’il quitterait ses fonctions quoi qu’il arrive lundi. Il ne serait, a-t-il redit dimanche, « ni juste ni adéquat » de conserver son poste au-delà de la date-butoir du 2 mars.
Quelques minutes après l’annonce de M. Allawi lors d’une allocution télévisée qu’il renonçait à former un gouvernement, M. Saleh a annoncé « travailler à choisir un candidat de remplacement ».
Selon plusieurs sources politiques, il a déjà depuis des semaines arrêté son choix: il veut très probablement nommer le chef du renseignement Moustafa al-Kazimi.
Des roquettes près de l’ambassade US
Sur le terrain, deux roquettes se sont abattues dans l’ultra-sécurisée Zone verte de Bagdad, dans la nuit de dimanche à lundi de nouveau, a indiqué l’armée irakienne. Elles sont tombées près de l’ambassade des Etats-Unis, a précisé une source de sécurité à l’AFP.
Depuis la fin octobre, 20 attaques à la roquette contre des soldats, des diplomates ou des installations des Etats-Unis en Irak. Aucune n’a été revendiquée mais Washington accuse les factions du Hachd Chaabie d’en être responsables.
Source: Avec AFP