Depuis huit ans, le nom du Qatar ne cesse d’être mentionné dans les projets d’aide destinés à la bande de Gaza. Cependant, les contributions de Doha, dont le nom a brillé spécifiquement dans le domaine des infrastructures, ont diminué au cours des deux dernières années, notamment dans le domaine de la reconstruction de cette enclave soumise à un blocus israélien depuis 2006 et qui a été victime de trois offensives israéliennes meurtrières et destructrices.
Doha s’est alors tourné vers le soutien aux fonctionnaires gazaouis, puis aux familles pauvres.
Cette aide a suscité une polémique à l’intérieur et à l’extérieur de Gaza, vu qu’elle fait partie des accords de trêve conclues durant ces deux dernières années.
Or, des Palestiniens reprochent à cette aide d’être conditionnée au respect de la trêve avec ‘Israël’, d’où le caractère politique de ce que les Qataris offrent aux Gazaouis.
Le renouvellement de cette aide cette année intervient après une visite à Doha au début du mois de février du directeur du Mossad, Yossi Cohen et du chef du Commandement sud, Herzi Halevi. Selon le site israélien Walla, ces derniers se sont entretenus avec de hauts responsables qataris pour les persuader de poursuivre leur don aux Gazaouis.
Entre-temps, des sources politiques arabes affirment que la décision qatarie survient sur ordre du prince Tamim ben Hamad, après des contacts menés par le Hamas, dont le chef Ismail Haniyeh se trouve actuellement à Doha.
Il convient de noter que l’argent qatari est transporté dans des sacs spéciaux vers ‘Israël’ par le représentant du Qatar à Gaza, Mohammad Emadi, via l’aéroport de Ben Gourion à Tel Aviv. Puis ces fonds continuent leur route vers Gaza en passant par le poste de contrôle israélien de Beit Hanoun-Erez.
Traduit à partir du quotidien AlAkhbar