Alors que la Coalition internationale en action en Irak sous la direction des Etats-Unis poursuit l’évacuation de ses troupes des certaines bases et positions dans ce pays, les brigades Hezbollah d’Irak ont nié qu’il puisse s’agir « d’un retrait réel » et mis en garde contre un renversement militaire dirigé par les Etats-Unis dans leur pays.
La plus récente évacuation a eu lieu le dimanche, lorsque 300 militaires ont quitté la base Qi Wuan, située à Kirkouk. La semaine passée, elles avaient quitté l’une des plus grandes bases aériennes de la province de Ninive, al-Qayyarah, située à 60 km au sud de Mossoul. Elles ont toutefois gardé la brigade de l’artillerie et des soldats des forces spéciales. Auparavant c’est la base al-Qaem, située à la frontière avec la Syrie qui avait évacuée en premier.
Ce lundi 30 mars, ce sont les sièges des forces américaines installés dans les palais présidentiels à Mossoul, à 400 km au nord de Bagdad qui ont été livrés à l’armée américaine dont celui de Ninive, a affirmé le commandent des forces conjointes.
Dans les prochaines jours, il reste aux troupes de la coalition de se retirer des bases al-Taji et Bismayat.
Ce n’est pas un retrait réel
Pour les brigades Hezbollah d’Irak, ces évacuations des forces américaines de certaines bases irakiennes ne constituent par « un retrait réel ».
« Le retrait des forces américaines de certaines bases militaires dans plusieurs régions du pays est un redéploiement vers des régions plus sécurisées, après les opérations militaires puissantes qui ont été faites contre eux par les factions du peuple irakien qui refusent leur présence », a assuré leur porte-parole Mohammad Mohie. Plus de 26 opérations contre les troupes amériaines en Irak ont eu lieu depuis octobre 2019.
« Notre position des frappes qui ont ciblé les troupes américaines en Irak est clair. Il revient de droit au peuple irakien de faire face à cette présence. Nous sommes en désaccord avec les autres sur la nature de ces frappes et leur timing qui pourrait ne pas être propice. Mais dans tous les cas, cela relève du droit du peuple irakien », a-t-il tenu à signaler lors d’un entretien avec l’agence allemande DPA.
M. Mohie a mis en garde les Américains contre « toute offensive contre le peuple irakien et ses factions, contre toute tentative de renversement militaire visant l’opération politique et contre toute tentative pour éliminer les dirigeants du Hachd al-Chaabi, ou des dirigeants irakiens influents ».
La semaine passée, le quotidien américain New York Times avait révélé l’existence d’un plan américain destiné à éliminer les factions de la résistance irakienne.
Depuis l’assassinat du numéro deux du Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes, dans un raid américain destiné à liquider le chef de l’unité al-Quds le général iranien Qassem Soleimani, plusieurs groupes irakiens ont convenu de combattre la présence des forces américaines dans leur pays. D’autant que Washington a refusé une demande du gouvernement et du parlement irakiens réclamant ce retrait.
Source: Divers