Forte mobilisation de l’Iran tout au long du détroit d’Ormuz, sur fond de menaces américaines: des dizaines de batteries iranienne de missiles ont été prises en images le long du littoral de la province d’Ormuzgan à l’entrée du golfe persique.
Cette information n’a pas été annoncée officiellement, mais elle a été révélée par une vidéo qui a circulé ces dernières heures sur les réseaux sociaux.
Selon le site militaire russe Avia-pro, elle montre des systèmes de missiles antiaériens et systèmes de missiles côtiers.
Le site web de la télévision qatarie al-Jazeera net et la page Twitter de l’agence de défense bulgare Last defender ont également relayé cette information. Cette dernière a prévu une deuxième tournée de tensions entre les Etats-Unis et l’Iran, la première ayant eu lieu l’été dernier.
« les intentions de Téhéran sont très sérieuses, car avec la petite largeur du détroit d’Ormuz, l’Iran va facilement prendre le contrôle de tout le passage, alors qu’aujourd’hui l’Iran a des systèmes de défense aérienne à longue portée qui peuvent toucher des avions et des drones dans un rayon de 180 à 200 kilomètres, indique pour sa part commenté Avia-pro le déploiement des batteries iraniennes.
Selon lui, ceci illustre « la volonté de la République islamique de déclencher une guerre avec les États-Unis malgré la pandémie mondiale de coronavirus».
Ce déploiement intervient après que la Marine américaine a annoncé que ses navires de guerre avaient traversé le 3 avril dernier le détroit d’Ormuz en direction du Golf.
«Les agents de l’Iran (en Irak) planifient pour attaquer nos troupes et Téhéran va le payer cher», avait pour sa part menacé le président Donald Trump, le 1er avril.
Depuis l’assassinat dans un raid américain du vice-chef du Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes, au côté du chef de la force al-Quds des gardiens de la révolution iranienne le général Qassem Soleimani, de nombreux blocs parlementaires et factions irakiennes qui ont combattu Daech avec l’aide de l’Iran réclament le retrait des forces américaines de leur pays.
Face aux refus américain, ces dernières ont menacé de lancer des opérations de résistance contre les bases et les positions où les troupes américaines sont stationnées. Une vingtaine d’opérations ont eu lieu depuis. L’une d’entre elles, contre la base al-Taji, a tué trois militaires : deux américains et un britannique.
Ces dernières semaines, Washington a entamé le retrait de ses forces et les a concentrées dans quelques bases, dont Harir à Kirkouk et Aïn al-Asad dans la province d’Al-Anbar. Il aurait envisagé de déménager vers cette dernière son ambassade située dans la zone verte à Bagdad.
Pour certains observateurs, les Etats-Unis qui traversent des moments difficiles, sont mal placés pour lancer une guerre. Plus est-il que leurs deux porte-avions USS Theodore Roosevelt et Reagan sont actuellement hors de service en raison de la détection de plusieurs cas infectés par le nouveau coronavirus à leur bord.
Etant le pays le plus infecté par le Covid-49, ils sont confrontés à l’une des pires crises de leur histoire, la pandémie ayant dévoilé leurs faiblesses devant le monde entier.
Néanmoins et tout aussi paradoxalement, force est de constater que le président américain et son chef de la diplomatie adoptent une rhétorique plus agressive encore à l’égard des pays qui résistent à l’hégémonie américaine, tous confondus. Leur procédé ne peut être plus clair: extérioriser une crise interne et détourner l’attention vers d’autres dossiers.
Ce discours devrait pallier à leurs manquements, aussi bien devant l’opinion publique locale qu’internationale. Alors que l’image des Etats-Unis en tant que superpuissance est fortement ternie, il devrait aussi la redorer, par les menaces et les mises en garde, même s’ils ne sont pas capables de les mettre en exécution . Pour les grandes puissances, les semblants de la puissance font partie de la puissance.
Source: Divers