Les banques de l’Autorité palestinienne ont rapidement cédé aux pressions de l’occupation israélienne. Elles ont fermé et banni les comptes des détenus palestiniens et des familles de martyrs palestiniens, sous prétexte d’échapper aux sanctions.
Suite à cette décision, des manifestations et des attaques ont eu lieu ces derniers jours contre ces mêmes banques en Cisjordanie occupée.
Des protestataires ont attaqué, vendredi soir 8 mai, la succursale du Caire-Amman Bank et à Jénine. Des pancartes ont aussi été affichées sur une autre succursale de la même banque à Ramallah, les suppliant de ne pas appliquer cette décision, qui est « un signal et un soutien de la politique terroriste israélienne ». De plus, selon un rapport non officiel, un cocktail Molotov a été lancé sur une autre succursale bancaire à Bethléem.
Les banques opérant au sein de l’Autorité palestinienne seront exposées à des peines de prison et d’amendes, en cas d’infraction à une décision du tribunal israélien qui devrait entrer en vigueur dans les prochains jours, a rapporté le site infos-israel.
En conséquence, les banques opérant dans l’Autorité palestinienne, tant palestiniennes qu’arabes, ont commencé à prendre une série de mesures. Certaines d’entre elles ont déjà informé leurs clients qu’ils devaient retirer de leurs comptes les fonds déposés pour les détenus. D’autres banques ont en fait fermé les comptes et annulé les distributeurs automatiques de billets qui leur sont associés.
Des responsables de l’Autorité palestinienne ont déclaré à la presse que toutes les banques sans exception les ont informées qu’à partir du mois prochain, elles ne pourront plus recevoir les fonds que l’Autorité palestinienne paie pour les détenus.
Environ 12 000 détenus reçoivent un salaire mensuel de l’Autorité palestinienne.