L’administration Trump ne serait pas disposée à soutenir une annexion unilatérale de pans de la Cisjordanie occupée par Israël cet été, à moins qu’elle ne soit appuyée par les ministres de la guerre, Benny Gantz, et des Affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, a rapporté lundi 8 juin Channel 12, cité par le site israélien i24.
Selon la chaîne, les responsables américains souhaitent que l’ensemble des membres du gouvernement israélien soutiennent les intentions du Premier ministre Benjamin Netanyahu, pour que Washington puisse donner son feu vert.
De même, un large soutien du gouvernement d’union au projet d’annexion empêcherait le candidat démocrate Joe Biden de « renverser la situation » en cas de victoire aux prochaines élections présidentielles de novembre, estiment les responsables américains.
Channel 12 rapporte par ailleurs que la Maison Blanche accepterait une application de la souveraineté israélienne en Cisjordanie en juillet, « à un moment le plus éloigné possible des élections présidentielles afin d’empêcher à tout détracteur d’avoir des arguments supplémentaires en sa faveur », et notamment en cas de regain de violence.
Bien qu’il soutienne « avec enthousiasme » le plan de paix du président américain, M. Gantz a déclaré à maintes reprises qu’il souhaitait plutôt « une annexion coordonnée avec les Palestiniens et les Jordaniens. »
Le plan controversé de Trump prévoit de mettre en place un État palestinien démilitarisé, sur moins de 40% de la Cisjordanie, en maintenant le statut de Jérusalem AlQuds occupée en tant que capitale indivisible d’Israël.
Il évoque également une capitale du futur État palestinien non pas à l’Est d’AlQuds, où se trouvent les lieux saints de l’Islam, mais dans l’une de ses banlieues. Avec ce projet, le territoire contrôlé par les Palestiniens devra être sans souveraineté.