Deux porte-avions américains sont en route pour la mer de Chine méridionale après que Pékin a annoncé la tenue d’exercices militaires à proximité des îles Paracels, un archipel revendiqué par le Vietnam, la Chine et Taïwan. Washington a dénoncé des manœuvres qui «déstabiliseront davantage la situation» dans la région.
Les États-Unis ont envoyé deux porte-avions en mer de Chine méridionale, point particulièrement stratégique en Asie, afin de faire passer un message à la Chine qui affiche une présence militaire de plus en plus conséquente dans la région, a rapporté le Wall Street Journal (WSJ). La marine chinoise a d’ailleurs récemment annoncé des exercices autour d’un archipel revendiqué par plusieurs États.
«L’objectif est d’envoyer un message clair à nos partenaires et alliés, celui que nous sommes engagés dans la sécurité et la stabilité régionales», a justifié lors d’une conférence de presse le contre-amiral George Wickoff, commandant de l’équipe d’attaque de l’USS Ronald Reagan.
M. Wickoff a toutefois refusé de préciser où exactement opéreront les porte-avions en mer de Chine, et a assuré qu’il ne s’agissait pas d’une réponse aux exercices chinois. «La confiance militaire croissante de Pékin justifie la présence navale américaine», a-t-il ajouté, cité par le WSJ.
Exercices chinois
Jeudi 3 juillet, Washington a dénoncé les exercices chinois autour de l’archipel des Paracels, un groupe d’îles entre la Chine et le Vietnam revendiqué par ces deux pays ainsi que par Taïwan. Selon le Pentagone, ces manœuvres «déstabiliseront encore davantage la situation». Ces activités à proximité des Paracels sont pourtant effectuées chaque année par la Chine afin d’y affirmer sa souveraineté, a rappelé l’AFP.
«Cet exercice militaire de l’armée chinoise dans les Xisha (Paracels) relève de la souveraineté de la Chine. Il ne souffre aucun reproche», a réagi ce vendredi 4 juillet Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Cette situation autour d’une zone contestée se rajoute à la série de tensions entre Pékin et Washington, entre les relations commerciales, la situation à Hong Kong, la pandémie de coronavirus ou encore le refus de la Chine de participer aux négociations sur le contrôle des armes.
Source: Sputnik