Un diplomate iranien a révélé pour la première fois les raisons pour lesquelles le défunt chef de la force al-Qods du Corps des gardiens de la révolution le général martyr Qassem Soleimani s’est rendu en Russie en 2015.
Lors d’un entretien avec la chaine de télévision iranienne arabophone al-Alam, Dr. ٍSayed Hadi Faqhi évoquait le dernier avertissement que Téhéran a adressé à Tel Aviv depuis quelques jours, via le porte-parole des Forces armées iraniennes, le général Aboul-Fadl Chakarji qui l’a mis en garde de vouloir mettre à l’épreuve la puissance de l’axe de la résistance.
« Si le régime sioniste poursuit ses maux, il verra alors la haute main de l’Iran et de l’axe de la résistance », avait-il averti.
Selon M. Faqhi, il ne s’agit pas d’un avertissement mais d’une nouvelle règle d’engagement des lignes rouges.
« Les menaces iraniennes ont établi de nouvelles règles d’engagement qui partent du Golan syrien occupé et se terminent dans le sud de la Syrie », a-t-il affirmé, précisant que la Syrie et l’Iran ont décidé de s’entendre en dehors des opérations conjointes entre la Russie et la Syrie.
Il a révélé entre autre que le général Soleimani avait visité la Russie à plusieurs reprises pour s’entendre avec les Russes sur deux lignes rouges. C’était lors des tractations qui avaient lieu en préparation à l’intervention russe dans la guerre en Syrie, en 2015. Mais les médias n’en ont jamais parlé jusque-là.
« La première ligne rouge a été tracée par les Russes. Celle de ne pas s’immiscer dans les règles d’engagement entre la résistance et l’entité sioniste. Ils ont demandé de ne jamais leur demander l’aide dans la confrontation avec Israël », a dévoilé M. Faqhi.
Et de poursuivre : « l’Iran a accepté cette ligne rouge en coordination avec la Syrie. Mais Téhéran a tracé une autre ligne rouge, tout en admettant que les Russes n’interviendront pas, elle a exigé que Moscou ne s’ingère pas dans la confrontation entre l’Iran et la Syrie contre l’entité d’occupation, ni par air ni par terre ».
Selon le diplomate iranien, ces deux lignes sont parallèles, « une ligne d’opérations entre la Russie, la Syrie et l’Iran, avec certaines factions de la résistance, pour combattre le terrorisme et une autre ligne dans le cadre des accords militaires conclus séparément, entre la Syrie et l’Iran, sur une cellule d’opérations qui pourraient être déclenchées dans le Golan sur terre et dans l’air ».
« La menace iranienne a tracé une nouvelle carte et n’est pas un avertissement creux », a tenu à clarifier M. Faqhi en revenant sur la récente mise en garde iranienne, qui s’inscrit d’après lui dans la continuité de la visite en Syrie du chef d’état-major des forces armées le général de division Mohamad Baqeri au cours de laquelle il a conclu le récent accord avec Damas. Et qui comprend des missiles Bavar 373 , des missiles Khordad, qui ont abattu le drone américain Global Hawk, ainsi que le transfert de la technologie iranienne de fabrication des missiles , a-t-il souligné.
Il a conclu son intervention télévisée en rappelant les assurances du numéro un du Hezbollah au Liban sayed Hassan Nasrallah de ne pas se soucier de l’arrivée de la technologie de la fabrication des missiles à l’axe de la résistance.