Une nouvelle mesure punitive a été adoptée au lendemain de l’opération de résistance au camion perpétrée contre des soldats israéliens : par les autorités de l’occupation israélienne ont décidé de révoquer le statut de résidents de Jérusalem Al-Quds occupée d’une dizaine de membres de la famille de l’auteur de l’opération.
Fadi al-Qunbar, un habitant de Jérusalem-Est occupée a lancé dimanche son camion contre un groupe de soldats en excursion à Jérusalem, faisant quatre morts et une quinzaine de blessés avant d’être tué par balles.
Treize membres de sa famille, dont sa mère ont reçu « ces dernières heures » des convocations les invitant à se présenter au ministère de l’Intérieur de l’occupation israélienne suite à la décision de révoquer leur statut de résident de Jérusalem, a indiqué mardi un communiqué de ce ministère.
Ce statut, réservé aux Palestiniens de Jérusalem-Est occupée, ne permet pas selon l’AFP, de voter aux élections locales ou nationales – contrairement aux Palestiniens restés sur leurs terres à la création de l’entité sioniste -, appelés « les Arabes israéliens » mais leur donne en revanche accès aux services sociaux israéliens.
« Nous devons lutter de toutes nos forces et par tous les moyens de dissuasion pour prévenir le prochain attentat », a indiqué le ministre de l’Intérieur Arye Déri, cité dans le communiqué.
« Chaque terroriste qui pensera faire un attentat saura que sa famille paiera le prix pour son acte », a-t-il ajouté.
La suppression du statut de résident de Jérusalem pour les proches de Fadi al-Qunbar s’inscrit dans le cadre de mesures répressives prises par les autorités israéliennes contre les Palestiniens autochtones qui luttent pour la libération de leur patrie: la politique de la punition collective en fait partie.
Jusqu’à présent neuf personnes, dont cinq membres de la famille de Fadi al-Qunbar, sont toujours arrêtés.
Autre mesure punitive fréquente : le corps du martyr n’a pas non plus été restitué à sa famille.
De même la police a détruit lundi la tente dressée traditionnellement pour le deuil devant chez lui, tout près des lieux de l’opération.
Elle ne devrait pas tarder à démolir la maison familiale de l’auteur de l’opération familiale, une punition souvent utilisée aussi .