La fiancée de l’opposant saoudien Jamal Khashoggi a porté plainte dans un tribunal fédéral américain contre le prince héritier saoudien Mohamad ben Salmane et d’autres suspects impliqués dans son assassinat dans le consulat saoudien en Turquie en octobre 2018.
Selon le site web de la chaine de télévision libanaise d’information al-Mayadeen Tv, Mme Khadija Genghis accuse les responsables de l’ambassade saoudienne aux Etats-Unis d’avoir persuadé son fiancé de se rendre au consulat d’Istanbul en lui faisant croire que c’est le seul endroit où il pouvait obtenir le document dont il avait besoin, pour finaliser son mariage avec elle.
La plainte portée dans la capitale américaine, et à laquelle est associée l’organisation de l’opposition que Khashoggi avait fondée, baptisée « Democracy now pour le monde arabe » assure que « cette fausse orientation meurtrière a eu lieu aux Etats-Unis et faisait partie d’une conspiration plus grande qui devaient impacter directement les activités politiques de Khashoggi aux Etats-Unis ».
Elle vise le prince héritier et plusieurs individus dans son cercle, dont l’ex-conseiller de la cour royale Saoud al-Qahtani et le vice-président des renseignements saoudiens Ahmad al-Assir.
Mme Khadija assure « avoir perdu l’amour, le repos et le soutien affectif », depuis l’assassinat de son fiancé avec lequel elle était sur le point de finaliser leur mariage civil. Elle réclame des dommages dont le montant devrait être fixé par le tribunal fédéral américain.
L’assassinat de Khashoggi qui était un fervent soutien au régime saoudien précédent, avant de passer à l’opposition, avait terni la réputation de l’Arabie saoudite et surtout du prince héritier Mohamad ben Salmane accusé par des responsables turcs et américains pour l’avoir commandité.
Après avoir nié son implication, Riad s’est finalement résigné à admettre sa responsabilité dans ce meurtre, indiquant qu’il a été exécuté par des éléments saoudiens qui ont agi de leur propre initiative, sans en avoir reçu l’ordre. Et MBS a dit qu’il en assumait la responsabilité parce que ceci a eu lieu alors qu’il est au pouvoir.
En décembre 2019, un tribunal saoudien a émis son verdict sur l’affaire, condamnant 5 éléments à la peine de mort et trois à la prison. Le mois de septembre dernier, la peine capitale a été allégée.
MBS fait aussi l’objet d’une autre plainte portée par l’ex-ministre saoudien d’Etat pour les renseignements, Saad al-Jabri, qui l’accuse de lui avoir concocté un complot continu par le biais du gouvernement saoudien pour le torturer et le tuer sur le sol américain ou canadien.
Une information confirmée par le Wall Street Journal selon lequel MBS a tenté d’attirer Jabri en Turquie parce qu’il détient des documents sensibles sur la politique de Riad.
Source: Médias