Les parties en conflit en Libye ont signé vendredi 23 octobre un cessez-le-feu national et permanent avec « effet immédiat », retransmis en direct sur internet, après cinq jours de discussions à Genève organisées sous l’égide de l’ONU.
« Les parties libyennes sont parvenues à un accord de cessez-le-feu permanent dans toute la Libye. Cet accomplissement représente un tournant important vers la paix et la stabilité en Libye », a indiqué la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul).
La signature de l’accord, organisée dans la salle du Palais des Nations unies de Genève qui est utilisée pour les réunions régulières de la Conférence du désarmement, a duré une dizaine de minutes, suivie d’une salve d’applaudissements.
Les parties libyennes ainsi que Stephanie Williams, cheffe par intérim de la Manul, étaient tous masquées en raison des règles sanitaires liées au Covid-19.
Plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est déchirée aujourd’hui entre deux pouvoirs rivaux: le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et les autorités de l’Est alliées du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est soutenu par une partie du Parlement élu et son président, Aguila Saleh. Chacun est soutenu par des parrains internationaux.
Ces dernières semaines, les négociations interlibyennes se sont accélérées en vue de définir les conditions d’un cessez-le-feu durable.
Les combats ont fait des centaines de morts et poussé à la fuite des dizaines de milliers de personnes.
Pour la population, épuisée par les combats et les divisions, ce cessez-le-feu permanent est une lueur d’espoir.
Source: Avec AFP