Selon le Secrétaire général du Conseil national du gouvernement de salut national yéménite, Yasser al-Huri, les dernières prises de position de la coalition saoudienne et la « déclaration commune » des Nations unies n’étaient qu’une arnaque de plus et une tentative visant à freiner la libération de Ma’reb (centre).
C’est lors d’un entretien avec l’agence de presse 26 september qu’al-Huri est revenu sur les évolutions politiques et militaires de son pays et a affirmé que durant ces six dernières années, les progrès réalisés par le pays dans divers domaines ont contribué à la résistance du Yémen face à l’agression saoudienne.
« La déclaration commune, signée par les agresseurs du Yémen et leurs alliés n’est qu’une tentative visant à détourner l’opinion publique et de faire croire qu’il existe une sorte de cessez-le-feu et une solution diplomatique à la crise yéménite. Ce n’est qu’une illusion. Ils ne cherchent pas à mettre fin à cette guerre et n’évoquent que des solutions temporaires », a-t-il affirmé.
Selon Yasser al-Huri, la prise de position du Yémen est claire : le Yémen exige une approche multi-dimensionnelle pour faire cesser la guerre et entamer des négociations diplomatiques.
La déclaration commune des Nations unies est selon al-Huri une tentative qui vise à freiner l’avancée des forces populaires yéménites vers Ma’reb. Mais « la libération de Ma’reb est une responsabilité nationale et politique » ajoute-t-il avant d’ajouter que « l’armée et les Comités populaires yéménites (Ansarullah) cherchent à tout prix à reprendre le contrôle de cette région des mains des groupes terroristes Daech et al-Qaïda, à la solde des USA et des sionistes ».
Le secrétaire général du Conseil national du Gouvernement de salut national yéménite a également affirmé que la libération de Ma’reb est d’autant plus importante quand on sait que les ressources yéménites, dont le pétrole, le gaz et le secteur de la pêche, sont exploitées par les forces occidentales.
Ma’reb située dans le centre du Yémen est l’une des principales sources de pétrole et de gaz du pays. C’est également le dernier bastion des membres du Parti al-Islah, affilié aux Frères musulmans et au gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi dans le centre du pays.
Si l’armée et les Comités populaires yéménites reprennent le contrôle de cette ville, le gouvernement démissionnaire n’aurait alors plus le contrôle que de quelques régions de la province de Taëz et de la province d’al-Mahra et Hadramut et le reste du pays sera sous le contrôle des forces du Conseil de transition du Sud, soutenues par Abou Dhabi.
Il y a quelques jours, l’armée yéménite a réussi à reprendre en main le contrôle du camp militaire stratégique d’al-Mas, un camp qui constituait la ligne défensive de la coalition saoudienne à Ma’reb.
C’est dans ce cadre que les Comités des chefs d’état-major interarmées soutenues par le gouvernement déchu ont ordonné à des dizaines de membres d’al-Qaïda installés dans la région d’Al-Alam de se rendre à Ma’reb afin de prêter main-forte à la coalition saoudienne.
Depuis ce samedi, les affrontements entre les deux parties se sont intensifiés dans trois axes à proximité de la province de Ma’reb mais aussi autour de la province d’al-Jawf. Malgré cela, l’armée et les Comités populaires yéménites ont réussi à contrôler la situation.
Selon le site Web américain Inside Arabia, « l’importance stratégique de Ma’reb est tellement considérable que la prise de contrôle de celle ville par les forces de Sanaa signifiera la fin du gouvernement de Hadi et marquera un nouveau chapitre dans l’Histoire du Yémen ».
Source: Avec PressTV