Alors que les Emirats arabes unis s’efforcent d’afficher une bonne image devant les occidentaux, selon l’AFP, leur registre en matière des droits de l’homme s’est de nouveau assombri, à l’encontre des Libanais et des Emiratis eux-mêmes.
14 résidents libanais ont été arrêtés dans cette fédération, au cours de deux coups de filet, rapporte le journal libanais al-Akhbar selon lequel chiffre est nettement supérieur à celui qui a été annoncé ces derniers jours.
Parmi eux, sept sont originaires de la localité Chour au sud du Liban. Ils ont été capturés pendant qu’ils jouaient au football, depuis 9 jours.
Tous résident aux Emirats et leur registre ne comprend aucun antécédent ni dans les émirats ni au Liban. On ne sait ni les causes de leur arrestation ni le lieu de leur séquestration.
Selon le quotidien libanais, les autorités libanaises n’ont entamé aucune démarche pour suivre l’affaire de ces nouveaux détenus libanais aux EAU.
En 2009, 2012, et 2015, plusieurs centaines de libanais avaient été arrêtés puis expulsés, sans raison valable.
Selon le chef du Comité de suivi des Libanais expulsés des EAU, Hassane Aliane, les émiratis demandait à ceux qui étaient originaires du sud-Liban de collaborer avec leurs services de renseignements en espionnant leurs proches et les habitants de leur région pour révéler lesquels sont des partisans du Hezbollah ou pour collecter des informations sur lui. Et lorsqu’ils refusaient de le faire, ils étaient expulsés et tous leurs biens étaient confisqués.
Ce vendredi 20 novembre, un reportage de l’AFP a rendu compte de l’annonce d’une nouvelle législation qui autorise de vivre en concubinage et de boire de l’alcool au EAU, sachant que dans la réalité, peu de poursuites étaient lancées en la matière.
Elle a rapporté l’avis d’un expert politique émirati proche du pouvoir qui s’est réjoui sous couvert d’anonymat de cette réforme, estimant que « c’est la meilleure nouvelle de l’année depuis l’accord avec Israël ».
Inscrivant arbitrairement ces mesures dans le cadre de la lutte contre l‘islam politique, l’AFP a salué « la fédération a récemment franchi une étape historique en normalisant ses relations diplomatiques avec Israël, se présentant comme un chantre de la paix au Moyen-Orient et de la coexistence entre les différentes religions ».
Aucune allusion au registre sombre de cette fédération en matière des droits de l’homme.
Devenu au fil des ans un Etat policier où toute revendication ou expression politique est muselée, elle enferme dans ses prisons des centaines d’activistes émiratis des droits de l’homme.
L’un des détenus les importants est sans doute l’économiste Nasser ben Geith, rapporte le site web de la télévision qatarie al-Jazeera. Doctorant de la Faculté britannique Essex, il avait été le premier émirati à enseigner à la faculté de la Sorbonne à Abu Dhabi. Il a été arrêté en 2015 et condamné à 10 ans de prison après avoir critiqué sur Twitter les deux régimes émirati et égyptien et pour des activités d’ordre politique.
Source: Divers