‘Israël’ a envoyé, lundi 23 novembre, une première délégation au Soudan depuis l’annonce de l’accord de normalisation des relations entre les deux parties, a indiqué un haut responsable israélien à l’AFP.
Depuis une dizaine de jours, les rumeurs se multipliaient dans l’entité sioniste sur l’envoi d’une délégation israélienne à Khartoum, dans la foulée de l’accord annoncé le 23 octobre par le président américain Donald Trump à Washington.
Lundi après-midi, la radio de l’armée d’occupation israélienne a de son côté annoncé qu’une délégation se rendait lundi au Soudan, troisième pays arabe à annoncer un rapprochement officiel cette année avec l’entité sioniste, après les Emirats arabes unis et Bahreïn.
Dans le même temps, un haut responsable israélien a confirmé la visite de cette délégation à l’AFP, en refusant toutefois de détailler les identités des personnalités israéliennes attendues à Khartoum.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait rencontré en début d’année en Ouganda, le chef du conseil de transition soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhane, et le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, qui avait pris le « premier vol officiel direct » entre Tel-Aviv et Khartoum le 25 août dernier.
Le gouvernement pas informé
Côté soudanais, le gouvernement a prétendu ne pas « posseder d’information » sur la venue d’une délégation israélienne dans le pays ni d’une possible visite d’une mission soudanaise en ‘Israël’, a affirmé mardi à l’AFP son porte-parole Fayçal Mohamed Saleh.
Saleh a indiqué qu’il y avait un « accord » au sein des autorités soudanaises sur le fait que « toute normalisation avec Israël devait obtenir l’approbation du parlement transitoire et qu’avant, il ne devait y avoir aucune forme de communication avec ce pays ».
Or, la formation du Conseil législatif, pièce essentielle de l’accord de transition signé en août 2019 par les militaires et le mouvement de contestation qui a entrainé la chute d’Omar el-Béchir en avril 2019, a été reportée à la fin de l’année.
L’annonce de la normalisation des relations entre le Soudan et ‘Israël’ est intervenue dans le sillage d’une autre: celle du retrait prochain du pays de la liste « noire » américaine des Etats soutenant le « terrorisme », sur laquelle Khartoum figure depuis 1993.
Plusieurs grands partis politiques soudanais ont annoncé leur opposition à la décision du pays de normaliser ses relations avec l’entité sioniste.