Une variante encore inconnue du SRAS-CoV-2, entraînant une nouvelle flambée de contaminations, a été récemment détectée au Royaume-Uni, a déclaré le 14 décembre le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock.
Il s’agit d’une souche qui serait apparue mi-septembre à Londres ou dans le Kent (sud-est de l’Angleterre) et a actuellement été identifiée chez plus de 1.000 personnes, principalement dans les zones évoquées. Par la suite, le service de Santé publique britannique a déclaré que la mutation s’était largement répandue depuis la mi-novembre:
«Nous supposons que cette variante est apparue en septembre et a été très rarement transmise avant la mi-novembre. L’augmentation du nombre de cas due à la nouvelle variante a été mise en évidence pour la première fois fin novembre, lorsque le service de Santé publique britannique cherchait à savoir pourquoi les taux d’infection dans le Kent n’avaient pas diminué malgré une quarantaine nationale. Nous avons ensuite découvert que la variante se répandait rapidement à Londres et dans l’Essex».
Pour freiner la transmission de cette nouvelle déclinaison du coronavirus à quelques jours de Noël, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé un reconfinement des espaces concernés dès le 20 décembre.
Jusqu’à 70% plus contagieuse
La nouvelle souche du coronavirus, appelée VUI-202012/01, semble être beaucoup plus facilement transmissible, avec une propagation «jusqu’à 70 %» plus rapide, d’après Boris Johnson.
En plus de se propager rapidement, la nouvelle mutation devient «dominante» dans les régions citées, y entraînant «une très forte hausse» des hospitalisations en décembre, constate Patrick Vallance, conseiller scientifique du gouvernement britannique.
Le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock, a indiqué qu’elle était «hors de contrôle», justifiant ainsi le reconfinement évoqué.
Est-elle résistante aux vaccins?
Les autorités sanitaires britanniques assurent pourtant que rien n’indique que les traitements ou vaccins existants seront inefficaces contre la nouvelle souche.
«Il n’y a actuellement aucune preuve que cette variante (ou toute autre étudiée à ce jour) ait un impact sur la gravité de la maladie, ou qu’elle rende les vaccins moins efficaces, bien que ces deux questions nécessitent des études supplémentaires», souligne le consortium de scientifiques britanniques COG-UK.
En effet, les mutations d’un virus sont une chose courante, y compris celles du coronavirus SRAS-CoV-2, dont plus de 10.000 ont déjà été signalées dans le monde. La variante VUI-202012/01 contient 23 changements par rapport au virus désormais bien connu des chercheurs, selon Patrick Vallance.
L’Europe se cadenasse
Hors du territoire britannique, des cas ont été rapportés au Danemark, aux Pays-Bas, en Italie et en Australie, selon les données de l’OMS.
Se multiplient donc les annonces de suspensions de vols en provenance comme à destination du Royaume-Uni. La France, l’Italie, la Belgique, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Bulgarie ont ainsi interrompu leurs liaisons aériennes avec la Grande-Bretagne.
Selon le magazine Bild, l’Allemagne proposera en outre de fermer les frontières européennes aux personnes venant du Royaume-Uni, à partir du 21 décembre.
Source: Avec Sputnik