L’Union européenne et les États-Unis s’en prennent simultanément à la Turquie avec de nouvelles sanctions. Décryptage de l’ancien ministre des Affaires étrangères turc au micro de Désordre mondial avec Rachel Marsden.
Yasar Yakis, ancien ministre des Affaires étrangères de la Turquie, réagit aux actions des États-Unis:
«Il y a une ironie dans cette affaire que les Américains doivent expliquer. Il s’agit d’imposer une sanction à un pays au sein de l’OTAN. La Turquie ne peut pas être considérée techniquement comme un adversaire puisqu’elle est une alliée.»
Mais est-ce que l’impact risque d’être grave pour la Turquie? Yakis répond: «Ces sanctions ne peuvent pas faire beaucoup de mal à la Turquie et c’est bien que cette loi soit approuvée pendant que Trump est à la Maison-Blanche sans attendre Biden.»
Quant aux sanctions européennes, Yakis explique que c’était «intelligent» de la part de la chancelière allemande Angela Merkel de proposer de remettre le débat au printemps lorsqu’une réunion de l’OTAN est prévue: «À l’OTAN, la Turquie est un pays important. Au sein de cette alliance, la Turquie a la plus grande armée après les États-Unis. C’est au sein de cette organisation que la Turquie peut demander des explications.»
Source: Avec Sputnik