Le gouvernement de Donald Trump a annoncé, vendredi 15 janvier, à cinq jours de la fin de son mandat, une nouvelle salve de sanctions contre l’Iran, renforçant jusqu’au bout sa «pression maximale» qui risque de compliquer la reprise du dialogue voulue par le président élu Joe Biden.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a notamment visé le secteur du transport maritime, déjà au cœur de sévères mesures depuis juin contre l’Islamic Republic of Iran Shipping Lines (IRISL), sous prétexte d’acheminer des produits liés au programme de missiles balistiques de Téhéran.
«Nous avions prévenu le secteur que ceux qui font affaire avec l’IRISL, ses subsidiaires ou d’autres entités iraniennes de transport maritime s’exposeraient à des sanctions. Aujourd’hui, nous sanctionnons sept entités et deux individus pour cela», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le département d’État a ainsi inscrit à sa liste noire des sociétés basées en Iran, en Chine et aux Émirats arabes unis pour avoir transporté des matériaux par l’intermédiaire de l’IRISL.
Mike Pompeo a aussi dévoilé une série de mesures punitives contre des entités iraniennes accusées de contribuer à la «prolifération» d’armes conventionnelles au Moyen-Orient : Marine Industries Organization, Aerospace Industries Organization et Iran Aviation Industries Organization.
Il s’agit d’une mesure symbolique car ces entités étaient déjà sanctionnées par les États-Unis.
Avec ces sanctions, Mike Pompeo, fer de lance de la campagne de «pression maximale» contre l’Iran, dresse des obstacles sur la route du futur président Biden.
Ce dernier a dit vouloir revenir dans l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien, dont Donald Trump a retiré les États-Unis.
Pour cela, il devra lever les sanctions américaines imposées par l’administration Trump, à condition que les autorités iraniennes reviennent aussi dans les clous de l’accord après s’être progressivement désengagées de ses restrictions en riposte aux mesures de Washington.
Source: Avec AFP