Les forces américaines ne changeront pas… elles doivent partir, a déclaré dans un communiqué le bloc parlementaire irakien l’Alliance Al-Fatah le lundi 2 mars, quelque jours après le raid américain contre une position des forces de mobilisation populaire Hachd al-Chaabi à la frontière irako-syrienne.
« Le Hachd al-Chaabi a été victime d’une attaque blâmable des forces américaines à la frontière irako-syrienne », a déploré cette coalition formée de plusieurs factions irakiennes.
Et de poursuivre : « l’agression américaine à la frontière irako-syrienne est un crime qui montre que les forces américaines ne changeront pas ».
« Nous n’avons d’autre choix pour préserver le sang de nos fils au sein du Hachd al-Chaabi qu’avec le départ des forces de la coalition internationale de l’Irak », a-t-elle souligné, après avoir demandé au gouvernement irakien de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger contre ces crimes les forces de mobilisation populaire qui luttent contre Daech avec l’aide de conseillers iraniens.
Le communiqué fait remarquer que « les forces de la coalition ont déplacé leur mission de la lutte contre le terrorisme vers le ciblage du Hachd , et ce n’est pas leur premier crime »
Le Vendredi 26 février, les États-Unis ont lancé une frappe aérienne visant un site en Syrie le long de la frontière irako-syrienne, avec l’approbation du président américain Joe Biden.
Selon le Pentagone, ces frappes constituent « une réponse aux récentes attaques contre les équipes américaines et leurs alliés. Et elles se poursuivront toujours ».
Une déclaration du Pentagone a indiqué que les raids « avaient entraîné la destruction d’un groupe d’installations au poste frontière utilisé par un certain nombre de groupes armés soutenus par l’Iran, dont les Kataeb Hezbollah et Kataeb Sayyid al-Shouhada ».
Selon des sources syriennes citées par le site russe Avio.pro, sur les sept bombes aériennes larguées par les USA, deux seulement frappé leur cible.
Les Forces de mobilisation populaire ont déclaré pour leur part que l’attaque aérienne américaine a tué l’un de leurs combattants.
Selon le récit du Hachd : ses combattants « ne se trouvent pas en profondeur dans le territoire syrien, contrairement à ce que les forces agressives américaines ont argué, mais plutôt dans la bande frontalière entre les deux pays pour protéger le sol irakien du terrorisme ».
Après vérification, le Hachd al-Chaabi a assuré officiellement que ses forces se trouvaient à l’intérieur de la ligne de défense irakienne.
« Cette attaque annonce de évolutions futures dangereuses qu’il faudrait empêcher afin qu’elles ne se produisent plus. Les autorités compétentes et concernées doivent faire leur devoir envers les fils du Hachd al-Chaabi qui se sont sacrifiés et se sacrifient toujours au service de la sécurité de l’Irak. »
Les Brigades Hezbollah-Irak avaient révélé le vendredi que « les drones de reconnaissance de la dernière agression barbare ont été lancés depuis la base aux Emirats Arabes Unis, Al Dhafra, puis sont passés par l’Arabie saoudite ».
« Il est du droit légitime du peuple irakien de réagir », ont-elles affirmé.
En outre, Qaïs al Khazaali, le secretaire général de la faction irakienne Brigades Ahl al-Haq, a affirmé que « le départ des forces américaines d’Irak est le seul moyen pour réaliser la sécurité en Irak ».
Lors d’une interview avec la chaine de télévision d’informations libanaise al-Mayadeen Tv, le secrétaire général adjoint du mouvement irakien Al-Noujaba, Nasr Al-Chammari, a fait état de « la présence d’éléments infiltrés au sein des services de sécurité qui ont fourni des informations aux Américains et que le gouvernement doit les identifier ».
Source: Médias