Le président américain Donald Trump a déclaré, le dimanche 19 octobre, que la trêve à Gaza était toujours en vigueur, après les frappes aériennes israéliennes contre plusieurs zones de la bande de Gaza.
Trump a accusé le Mouvement de résistance islamique (Hamas) d’avoir attaqué les forces d’occupation, ce qui constitue la plus violente escalade depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu il y a neuf jours. Il a ensuite annoncé l’arrêt des frappes israéliennes et la « rentrée en vigueur » de la trêve.
La Défense civile de Gaza a déclaré que les frappes aériennes ont tué 45 personnes, tandis que l’armée d’occupation israélienne a signalé la mort de deux de ses soldats lors d’affrontements à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Le correspondant d’Al-Manar a également fait état de deux martyrs, ce lundi matin, suite aux tirs des forces d’occupation contre le quartier Al-Tuffah, à l’est de la ville de Gaza.
Interrogé sur la question de savoir si le cessez-le-feu était toujours en vigueur, Trump a répondu aux journalistes à bord d’Air Force One : « Oui, il l’est ».
Selon lui, la direction du Hamas n’a été impliquée dans aucune violation, accusant « certains rebelles au sein du mouvement d’y être impliqués ».
Il a en outre espéré que le cessez-le-feu tiendrait, déclarant: « Nous voulons nous assurer que les choses se déroulent pacifiquement avec le Hamas.»
De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a ordonné aux forces de sécurité d’agir « avec force » contre des cibles dans la bande de Gaza, accusant le Hamas de violer le cessez-le-feu.
Le Hamas évoque des prétextes fallacieux
Le mouvement a réagi en affirmant son plein engagement envers l’accord. Il a nié toute connaissance d’affrontements à Rafah. Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, a affirmé que le gouvernement d’occupation viole l’accord en « fabriquant des prétextes fallacieux pour justifier ses crimes ».
Dimanche soir, l’armée d’occupation israélienne a annoncé qu’elle rétablirait le cessez-le-feu « sur la base de directives de l’échelon politique », à la suite d’une « série de frappes aériennes importantes ».
Et d’ajouter : « Nous riposterons avec une force extrême à toute violation de l’accord ».
Des sources de la Résistance palestinienne ont démenti les allégations de l’occupation, expliquant que l’explosion à l’est de Rafah a été causée par une ancienne mine terrestre posée lors de la dernière guerre, qui avait explosé sous un véhicule israélien.
Elles ont souligné que l’occupation « a déformé l’incident pour justifier sa violation de la trêve et tenir la Résistance pour responsable ».
Dimanche, les forces d’occupation israéliennes avaient lancé une série de violentes frappes aériennes et d’artillerie contre diverses zones de la bande de Gaza, tuant plusieurs civils, dont des enfants, des femmes et des journalistes, et blessant d’autres personnes à divers degrés.
L’escalade israélienne est survenue quelques heures après les menaces proférées par le ministre israélien de la guerre, Israel Katz, contre le Hamas.
De leur côté, les médias israéliens avaient accusé les combattants de la Résistance d’avoir attaqué un véhicule de l’armée israélienne à l’est de Rafah et tiré une salve de roquettes sur les forces d’occupation, tuant deux soldats et en blessant quatre autres.
Depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers le 10 octobre 2025, les autorités palestiniennes ont recensé 47 violations israéliennes, causant 38 martyrs et 143 blessés, en violation flagrante de l’accord de trêve et des dispositions du droit international.






