L’Iran a commencé à enrichir de l’uranium avec un troisième ensemble de centrifugeuses avancées IR-2m dans son usine souterraine de Natanz, a indiqué lundi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à ses États membres.
« Le 7 mars 2021, l’Agence a constaté que l’Iran avait commencé à introduire de l’UF6 naturel dans une troisième cascade de 174 centrifugeuses IR-2m », a déclaré l’AIEA dans un rapport obtenu par Reuters.
« La quatrième cascade de 174 centrifugeuses IR-2m a été installée mais n’a pas encore été alimentée en UF6 naturel; l’installation d’une cinquième cascade de centrifugeuses IR-2m est en cours; et l’installation d’une sixième cascade de centrifugeuses IR-2m n’a pas encore commencé », a-t-il été ajouté.
L’Iran utilise à présent quelque 522 centrifugeuses IR-2m pour enrichir de l’uranium jusqu’à 5% de matière fissile au sein du complexe nucléaire de Natanz, a précisé l’AIEA.
C’est plus que les 3,67% autorisés dans le cadre de l’accord, mais moins que les 20% d’enrichissement au centre nucléaire de Fordow. L’uranium enrichi à 90% peut être utilisé pour fabriquer une arme atomique. Mais les hautes autorités iraniennes assurent, a plusieurs reprises, que la fabrication des armes nucléaires est prohibée dans l’Islam.
Rappelons que l’ex-président américain Donald Trump a retiré en 2018 les Etats-Unis de l’accord international de 2015 censé garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien, qu’il jugeait insuffisant, et a rétabli toutes les sanctions américaines.
Trump voulait obliger la République islamique à revenir à la table de négociations pour la pousser à inclure le programme balistique iranien dans le cadre de l’accord nucléaire. Ce que Téhéran refuse toujours estimant que ce programme est une garantie de sa défense.
A la suite de ce retrait américain, l’Iran s’est elle aussi progressivement affranchie des obligations qui lui imposait cet accord.
En représailles, Téhéran a commencé à s’affranchir des restrictions à son programme nucléaire et réclame la levée des sanctions US avant de renoncer à ses désengagements.