Le ministère iranien des Affaires étrangères a critiqué, ce mardi 14 octobre, l’appel au dialogue du président américain Donald Trump et accusé Washington de « comportement hostile et criminel », après que Trump eut déclaré à la Knesset que son pays était prêt à conclure un accord avec Téhéran.
Il a qualifié d’« allégations fausses et irresponsables » les accusations portées par le président américain contre l’Iran, affirmant que ces prétentions ont été faites « en présence de criminels de génocide ».
Le ministère iranien a en outre déclaré que « les États-Unis, premier producteur mondial de terrorisme et soutien de l’entité terroriste sioniste, n’ont aucune autorité morale pour accuser autrui », soulignant que le peuple iranien « n’oubliera jamais l’assassinat du martyr Haj Qassem Soleimani et de ses compagnons, qui ont affronté le terrorisme takfiri résultant de la politique américaine ».
Le ministère iranien des Affaires étrangères a également indiqué que « les fausses allégations répétées concernant le programme nucléaire pacifique de l’Iran ne sauraient justifier le crime conjoint d’attaque américano-israélienne du territoire iranien et d’assassinat d’Iraniens ».
Il a dans ce contexte estimé que « se vanter et reconnaître ces crimes accroît la responsabilité des États-Unis et révèle la profondeur de leur hostilité envers le peuple iranien ».
Le communiqué ajoute que « la complicité et la participation active des États-Unis au génocide et aux actes de guerre perpétrés par l’entité sioniste en Palestine occupée sont désormais évidentes », soulignant que Washington « porte la responsabilité de l’impunité de cette entité en faisant obstacle à toute action au Conseil de sécurité ou dans les procédures judiciaires internationales visant à traduire en justice les criminels israéliens ».
Le communiqué indique que les États-Unis, avec leurs politiques interventionnistes, leur soutien aux crimes de l’occupation et leurs ventes d’armes illimitées, « sont devenus le principal facteur d’instabilité et d’insécurité dans la région ».
Pour le ministère iranien des Affaires étrangères, la déclaration du président américain sur « son désir de paix et de dialogue » contredit « son comportement hostile et criminel à l’égard du peuple iranien ».
Et de s’interroger: « Comment est-il possible, en pleine négociation politique, d’attaquer des zones résidentielles et des installations nucléaires pacifiques, et de tuer plus d’un millier de personnes, dont des femmes et des enfants innocents, et de prétendre ensuite rechercher la paix ?»
« Les Iraniens sont des gens de raison et de dialogue, mais qu’ils agissent avec courage et détermination pour défendre leur indépendance, leur dignité nationale et les intérêts suprêmes de l’Iran », a-t-il assuré.
Précédemment, Trump avait souligné que « l’armée israélienne avait éliminé de nombreux scientifiques iraniens lors d’une opération baptisée « Marteau de minuit », une opération absolument magnifique et sans faille », ajoutant que « les États-Unis avaient largué 14 bombes sur des installations nucléaires iraniennes ».
L’Iran ne cédera jamais à l’intimidation et surmontera les pressions étrangères

Entre-temps, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a déclaré que « la République islamique dispose de toutes les capacités nécessaires pour surmonter les pressions extérieures et ne se soumettra jamais à la force ni à l’intimidation ».
Lors d’une réunion avec les gouverneurs du pays, M.Pezeshkian a indiqué qu’« un pays comme l’Iran, avec seize voisins, ne peut pas être facilement sanctionné ».
Et de mettre l’accent sur l’importance de gérer ses interactions frontalières avec les pays voisins.
« Si nous gérons correctement nos relations avec nos voisins, nous pourrons efficacement surmonter les pressions », a-t-il affirmé.