L’intention de Londres de renforcer à l’horizon 2030 son arsenal nucléaire est susceptible de porter atteinte à la stabilité au niveau international, selon le porte-parole du secrétaire général de l’Onu.
Londres compte augmenter son arsenal nucléaire et suscite ainsi des inquiétudes. Une décision qui pourrait torpiller la stabilité globale, a déclaré ce mercredi 17 mars le porte-parole du secrétaire général de l’Onu, Stéphane Dujarric.
«Nous exprimons notre préoccupation par la décision du Royaume-Uni de renforcer son arsenal nucléaire qui va à l’encontre de ses engagements aux termes de l’article 6 du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et risque d’avoir un effet négatif sur la stabilité internationale», a-t-il fait valoir en conférence de presse.
La veille, le Royaume-Uni avait annoncé son intention de porter son arsenal nucléaire de 180 à 260 ogives d’ici 2030, au terme de sa revue stratégique en matière de sécurité, de défense et de politique étrangère, la première depuis le Brexit.
Soutien de Paris, critiques de Moscou
Cette décision, qui met fin à un désarmement en œuvre depuis la dislocation de l’URSS, a fait réagir Moscou qui dénonce une atteinte à la stabilité mondiale, et Téhéran, qui accuse Londres d’«hypocrisie totale».
Pour sa part, la diplomatie française a indiqué «respecter pleinement» la décision «souveraine» du Royaume-Uni, «partenaire stratégique et puissance alliée». De plus, la France souligne partager l’analyse de la menace qui a poussé Londres à cette décision, dans le contexte où «certains États optent sciemment pour des postures nucléaires opaques, voire agressives, incluant une dimension de chantage ou de recherche du fait accompli».
Et protéger ses intérêts dans l’espace
Toujours d’après les dispositions de la nouvelle stratégie de défense britannique, Londres envisage d’ici 2030 de se doter de la possibilité de «surveiller, protéger et imposer» ses intérêts dans l’espace.
Le pays compte ainsi créer un commandement spatial, achever la construction d’un port spatial en Écosse et commencer à lancer des satellites de production nationale de ses pas de tir dès 2022.
Source: Sputnik