La décision de Benjamin Netanyahu de nommer David Zinni à la tête du Shin Bet a déclenché un nouveau tollé interne au sein de l’entité d’occupation israélienne, selon les médias israéliens.
Plus de 260 anciens responsables et directeurs de l’agence ont adressé une lettre au Comité Grunis (qui approuve la nomination des hauts fonctionnaires), avertissant que cette nomination « pourrait causer un préjudice considérable à Israël ».
Les signataires considèrent que les positions publiques de Zinni au sein du pouvoir judiciaire, ainsi que sa volonté d’occuper ce poste malgré les restrictions légales imposées à Netanyahu et ses liens personnels avec le Premier ministre, représentent une menace directe pour le principe d’indépendance de l’agence et son respect de la loi.
La lettre affirme que « toute soumission aux décisions de Netanyahu aux dépens de la Cour suprême ou en contournant le contrôle du procureur général sape les fondements de la fragile démocratie israélienne ».
Elle souligne que le chef du Shin Bet est tenu par loyauté envers le public et les institutions de l’État, et non envers des individus ou des partis politiques.
Netanyahu outrepasse les restrictions légales
En réponse, Netanyahu a rapidement exigé que la commission Grunis approuve la nomination de Zenni, soulignant le « besoin urgent d’un chef permanent de l’agence », la fin du mandat du chef par intérim étant prévu pour le 21 septembre prochain.
Netanyahu a justifié le choix de Zinni en déclarant que « les répercussions de l’attentat du 7 octobre 2023 nécessitent une nouvelle direction extérieure à l’agence ».
La controverse autour de la nomination de Zinni révèle les profondes divisions au sein des institutions de l’occupation, ses opposants considérant que la question va au-delà d’une question administrative pour devenir une tentative dangereuse d’imposer l’hégémonie politique de Netanyahu sur l’une des agences de sécurité les plus sensibles et les plus influentes.
Source: Média