Interviewé par Sputnik, l’ancien ambassadeur iranien Seyed Hadi Afghahi se prononce sur les relations orageuses entre l’Iran et l’Arabie saoudite et sur la possibilité d’une coopération bilatérale plus étroite à l’avenir, en vue de rétablir une paix durable dans la région.
Téhéran ne voit aucune raison pour que l’Iran et l’Arabie saoudite ne puissent coopérer à l’avenir, notamment pour ce qui est d’établir une stabilité régionale, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, lors du Forum économique mondial de Davos.
Dans une interview accordée à Sputnik, l’ancien ambassadeur et politologue iranien Seyed Hadi Afghahi analyse la situation politique actuelle et fait ses pronostics sur l’amélioration des relations bilatérales entre les deux pays.
« Compte tenu des récents événements (les derniers succès de l’armée syrienne gouvernementale, la libération d’Alep, la critique de Donald Trump à l’égard de l’Arabie saoudite, ndlr), certains pays du Conseil de coopération des États arabes du Golfe Arabique (CCG) ont commencé à repenser de fond en comble leur position dans la région. Ainsi, le CCG est parvenu, entre autres, à la conclusion qu’il était indispensable de résoudre tous les problèmes actuels par la voie du dialogue et la consultation », a relevé l’ancien ambassadeur en guise de préambule.
Cependant, poursuit le politologue, il serait faux d’affirmer que les relations de bon voisinage entre les deux pays pourraient être rétablies du jour au lendemain, sans le concours d’autres acteurs régionaux tels que l’Oman et le Koweït, ainsi que certains acteurs internationaux tels que la Russie et les pays européens impliqués dans le conflit actuel.
« Pour y parvenir, il est indispensable de procéder par étapes et de renoncer à la rhétorique agressive et aux accusations mutuelles. Tout cela exige une certaine volonté politique », a souligné le locuteur de Sputnik.
Et de conclure : « Le terrain pour le dialogue constructif entre les deux pays est plus propice de nos jours qu’il ne l’avait été auparavant.»
Source: Sputnik