Le Conseil de souveraineté ainsi que celui des ministres au Soudan ont approuvé, lundi 19 avril, un projet de loi visant à abroger la loi sur le boycott d’Israël en vigueur depuis 1958.
C’est ce qui ressort d’une réunion conjointe du Conseil de souveraineté et celui des ministres, selon un tweet du ministre soudanais de la Justice Nasruddin Abdul Bari sur Twitter.
« Nous avons approuvé il y a peu de temps, lors d’une réunion conjointe du Conseil de souveraineté et celui des ministres, un projet de loi visant à abroger la loi sur le boycott d’Israël », a indiqué Abdul Bari.
La réunion conjointe du Conseil de la souveraineté et celui des ministres de transition approuve les lois, compte tenu du fait que le Conseil législatif de transition n’a pas encore été formé et que, par conséquent, l’approbation du projet de loi est définitive et ne nécessite pas l’approbation d’aucune autre partie. Ainsi l’annulation de la loi sur le boycott d’Israël est devenue définitive.
Le 6 avril, le Conseil des ministres soudanais (en sa qualité) a approuvé un projet de loi visant à annuler la loi sur le boycott d’Israël en vigueur depuis 1958, avant de le soumettre à la réunion conjointe du Conseil de souveraineté et du Conseil des ministres.
La loi sur le boycott d’Israël interdit «à quiconque de conclure un accord de quelconque nature que ce soit avec des organismes, des personnes résidant en Israël ou avec des personnes et des organismes qui appartiennent ou travaillent pour le compte d’Israël ».
Il est également interdit «d’entrer, d’échanger ou de faire le commerce des marchandises, et produits israéliens transportés au Soudan, en provenance directe ou indirecte d’Israël».
Tout contrevenant est passible d’une peine de dix ans de prison et d’une amende.
Le 23 octobre 2020, le Soudan a annoncé la normalisation de ses relations avec ‘Israël’, mais de nombreuses forces politiques ont annoncé leur rejet catégorique de cette démarche, y compris les partis participant à la coalition au pouvoir.
En plus du Soudan, trois autres pays arabes, à savoir les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Maroc, ont signé des accords l’année dernière pour normaliser leurs relations avec ‘Israël’, sous les auspices des Etats-Unis.
Ces développements ont suscité un rejet populaire arabe généralisé à la lumière de l’occupation israélienne continue des terres arabes et de son rejet de la création d’un État palestinien indépendant et souverain.
Source: Avec Anadolu