Les tractations battent leur plein en vue d’une trêve entre les factions de la résistance palestinienne et l’entité sioniste à partir du vendredi 21 mai.
Il est question de pressions exercées dans ce sens par l’administration américaine sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu , mais celui-ci voudrait gagner encore du temps pour réaliser ses objectifs et sortir vainqueur de cette bataille.
Alors que les tirs de la résistance palestinienne se poursuivent ce jeudi encore, pour le 11eme jour consécutif, il lui est difficile de le faire.
En milieu de journée, les Brigades al-Qassam du Hamas ont frappé au moyen d’un missile de type Kornet un bu de soldats à proximité de la base israélienne Zikim, située à quelques kilomètres au nord de la bande de Gaza.
Selon une source citée par la télévision qatarie al-Jazeera, les représentants du Hamas et du Jihad islamique, principales factions qui participent à l’opération Épée d’al-Qods, restent fermement attachées à leurs conditions pour que la trêve comprenne un accord sur la nécessité de faire cesser les agressions dans la ville sainte al-Qods et le quartier Cheikh Jarrah, où les familles palestiniennes sont menacées d’éviction en faveur ds colons israéliens.
« Al-Qods est une ligne rouge. Le titre de la bataille a été déclenchée en soutien à al-Aqsa et le quartier Cheikh Jarrah », dans la ville sainte, a affirmé Moussa Abou Marzouq, un dirigeant du Hamas, dans une interview avec al-Mayadeen le mercredi soir.
Il a laissé entendre qu’une trêve pourrait très bien être déclarée dans les deux prochains jours.
Le Wall Street journal aussi a écrit qu’il s’attend à ce qu’un cessez-le-feu entre en vigueur le vendredi, indiquant que son mécanisme qui déjà été mis au point. Il rapporte qu’il y a des pressions exercées par le Qatar, l’Egypte et plusieurs pays européens sur le Premier ministre israélien et le Hamas.
Même avis de la chaine 12 de télévision israélienne qui avait rapporté le mercredi 19 mai que « les niveaux politique et militaires israéliens sont d’accord qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu avant le vendredi ».
Pressions américaines
Selon le correspondant d’al-Jazeera à Ramallah, tous les contacts américains avec les responsables israéliens insistent sur la nécessité d’arrêter les hostilités.
La chaine israélienne officielle Kan a également rendu compte de pressions américaines exercées sur Israël pour cesser l’offensive sur Gaza.
Dans la nuit dernière, le secrétaire d’état américain Antony Blinken a conacté son homologue israélien Gabi Ashkenazi pour lui faire part que Washington s’attend à une baisse des tensions en vue d’un cessez-le-feu. Alors que ce dernier lui disait « qu’Israël a besoin de quelques jours encore pour achever son opération à Gaza ».
Le président Joe Biden a contacté pour la quatrième fois en une semaine le Premier ministre israélien pour lui faire part qu’il s’attend à une baisse des tensions à partir du jeudi, a rapporté quant à lui le site américain Axios.
Un cessez-le-feu basé sur la simultanéité
Pour le Hamas, la position de Washington qui a soutenu Israël au Conseil de sécurité, refusant toute discussion sur l’offensive à quatre reprises, n’a changé de ton que lorsque Tel Aviv a été bombardé avec les missiles al-Qassam.
« Ce qui a contraint Biden à contacter le président Mahmoud Abbas », constate Abou Marzouq, qui a accusé les Etats-Unis d’être associés aux crimes commis par Israël contre les palestiniens.
Il a souligné que « le cessez-le-feu sera conclu sur la base de la simultanéité », et « l’accord ne devrait pas concerner les différentes formes de la résistance ».
« L’équation est claire : bombardement contre bombardement et escalade contre escalade », persiste M. Abou Marzouq pour al-Mayadeen.
Il a estimé qu’Israël ne peut pas combattre sur plusieurs fronts en même temps, et craint que les portes de l’enfer ne s’ouvrent sur lui.
« Netanyahu a échoué surtout en raison de l’élan de solidarité sans précédent exprimé pour notre cause par notre oumma et les peuples du monde », a-t-il assuré.
Source: Divers