La coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, qui mène depuis mars 2015 une guerre sans merci contre le Yémen, a annoncé jeudi 10 juin avoir arrêté ses raids contre ce pays en vue d’ouvrir la voie à un règlement politique, rapporte l’AFP.
Cette déclaration du porte-parole de la coalition Turki al-Maliki survient sur fond d’efforts diplomatiques redoublés pour mettre fin à cette guerre meurtrière.
Cependant, les forces de Sanaa réclamaient en plus d’un cessez-le-feu la levée du blocus contre ce pays le plus pauvre de la péninsule, avant toute participation aux négociations. Selon Ansarullah, l’Arabie cherche à réaliser dans le volet politique ce qu’elle n’a pas pu obtenir sur le terrain.
Plus tôt en juin, des responsables omanais, dont le pays joue régulièrement le rôle de médiateur dans les conflits régionaux, étaient venus à Sanaa pour tenter de convaincre les forces de Sanaa d’accepter un cessez-le-feu.
La coalition dirigée par Ryad contrôle l’espace aérien du Yémen depuis qu’elle a lancé son agression militaire. Les forces de Sanaa font de la réouverture de tout l’espace aérien une condition préalable à tout cessez-le-feu.
La guerre saoudienne contre le Yémen a fait des dizaines de milliers de morts selon des organisations humanitaires, et des millions de déplacés.
Plus des deux tiers des 30 millions d’habitants, confrontés à des risques accrus d’épidémies et de famine, dépendent de l’aide internationale. C’est, selon l’ONU, actuellement la pire crise humanitaire au monde.