Une attaque aux «drones piégés» a été menée, dans la nuit du mardi 6 juillet, contre l’aéroport international d’Erbil, proche du consulat américain de cette ville du nord de l’Irak, a indiqué l’unité antiterroriste du Kurdistan irakien dans un communiqué.
L’attaque, qui s’est déroulée vers 19 h 30 GMT (21 h 30 suisses), n’a pas fait de blessés ni de dégâts matériels, et les pompiers ont maîtrisé un début d’incendie, a précisé le communiqué.
Un drone a frappé «près de la base aérienne d’Erbil vers 23 h 15 locales», a précisé sur Twitter le porte-parole de la coalition US, le colonel Wayne Marotto, ajoutant qu’il n’y avait ni victimes ni dégâts connus à ce stade.
L’aéroport d’Erbil, où se trouve une base militaire américaine a déjà été visé en avril par une attaque menée par un drone bourré d’explosifs.
Les intérêts des forces d’occupation américaines en Irak sont la cible d’attaques répétées et de plus en plus rapprochées ces derniers mois.
Lundi, un drone piégé qui visait l’ambassade américaine à Bagdad a été abattu, quelques heures après une attaque à la roquette contre une base abritant des soldats américains dans l’ouest de l’Irak.
Les États-Unis accusent systématiquement les factions du Hachd al-Chaabi d’être responsables de ces opérations. Le Hachd al-Chaabi et des composantes politiques irakiennes réclament le retrait des forces américaines de leur pays, depuis l’assassinat en janvier 2020 du numéro deux du Hahcd, Abou Mahdi al-Mohandes, au côté du commandant de la force al-Qods des Gardiens de la révolution iranienne le général Qassem soleimani. Le Parlement irakien a voté à la majorité une loi réclamant ce retrait. De même, l’ex-Premier ministre Adel Abdel Mahdi avait adressé deux messages, au Centcom et au Conseil de sécurité de l’Onu avec la même revendication.
Face au refus des Américains et à leurs atermoiements, des opérations de résistance ont été lancées.
Depuis le début de l’année, quelque 48 attaques ont visé les intérêts des États-Unis dans le pays, où sont déployés 2500 soldats américains.
L’utilisation nouvelle des drones est un casse-tête pour la coalition car ces engins volants peuvent échapper aux batteries de défense C-RAM, installées par l’armée d’occupation américaine pour protéger ses troupes.
Ces nouvelles attaques interviennent une semaine après des frappes américaines contre des positions du Hachd al-Chaabi, à la frontière irako-syrienne, qui ont tué cinq combattants.
Le Hachd al-Chaabi, force incontournable en Irak, salue régulièrement le lancement de roquettes et drones piégés, mais n’en revendique jamais la responsabilité.
Signe que les États-Unis s’inquiètent des nouvelles attaques au drone, ils ont récemment annoncé offrir jusqu’à trois millions de dollars pour des informations sur les opérations visant leurs intérêts en Irak.
Source: Avec AFP