L’organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé, mardi 27 juillet, ‘Israël’ de «crimes de guerre présumés» lors de sa dernière agression militaire contre Gaza en mai 2021.
Du 10 au 21 mai, l’armée d’occupation israélienne a bombardé pendant 11 jours des quartiers résidentiels à Gaza coutant la vie à 260 Palestiniens, dont 66 enfants et 39 femmes.
En riposte, la résistance a tiré plus de 4000 roquettes contre les territoires occupés, tuant 13 Israéliens.
HRW a enquêté sur trois frappes aériennes de l’armée d’occupation– le 10 mai à Beit Hanoun, le 15 mai dans le camp al-Shati et le 16 sur la rue al-Wahda dans le centre de la ville de Gaza — ayant causé la mort de 62 «civils palestiniens», selon l’ONG.
«L’armée israélienne a affirmé qu’elle avait visé des tunnels et un centre de commandement souterrain utilisé par les groupes armés, mais n’a présenté aucun détail pour étayer cette affirmation», a indiqué HRW dont les chercheurs internationaux se sont vus «refuser» par Israël de se rendre à la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d’habitants sous blocus israélien depuis 2007.
Vers une enquête de la Cour pénale internationale ?
Mais HRW a prétendu que les tirs de la résistance palestinienne ont «également perpétré des attaques illégales». L’ONG a dit plancher sur «un rapport séparé» sur ces frappes, rapporte l’AFP.
Comme «Israël et les autorités palestiniennes ont fait preuve de très peu d’empressement à s’occuper des abus commis par leurs forces», la Cour pénale internationale (CPI) devrait «diligenter une enquête» sur ces «crimes de guerre présumés», a ajouté HRW.
La CPI avait déjà annoncé en début d’année avoir ouvert une enquête sur des crimes présumés commis dans les Territoires palestiniens depuis 2014, une initiative rejetée par Israël mais saluée par les Palestiniens.
Mardi, HRW a ainsi plaidé pour que la dernière guerre de Gaza, la quatrième depuis fin 2008, fasse aussi partie de cette enquête, de même que les «crimes d’apartheid».
En avril, HRW avait qualifié «d’apartheid» la politique d’Israël à l’égard des Palestiniens originaires des territoires occupés en 1948 ainsi que Palestiniens de la Cisjordanie occupée, ce qui avait provoqué l’ire des autorités d’occupation israéliennes.