La scène de la capitale vietnamienne Saigon en 1975 s’est répétée à Kaboul, la capitale afghane.
Et donc..
L’entité sioniste qui se noie dans ses garanties sécuritaires, politiques et économiques, semble terrifiée de la rapidité de l’abandon par les USA de leurs alliés à leur destin noir et tragique, avec la ferme conviction qu’il n’y a de parapluie américain sans la présence d’intérêts, et il n’y a pas d’alliés, mais des intérimaires.
Ali Haidar, rédacteur en chef des affaires israéliennes au journal libanais Al-Akhbar, a déclaré dans une lecture qu’il a soumise à notre site: « dans un premier temps, il peut venir à l’esprit que la longue distance séparant l’Afghanistan de l’entité ennemie peut être une raison et un motif pour les responsables israéliens d’être indifférents à l’événement afghan, mais le fait est qu’il affecte directement l’entité sioniste. Le retrait américain est une traduction de la défaite suite à la résistance , la perte d’options et l’absence de perspective de victoire ».
Il a ajouté : » Le prestige, l’image et la puissance des États-Unis font partie de leur force de dissuasion, et c’est une source de sécurité pour Israël dans la région, et c’est le parapluie qui le protège ».
Il a poursuivi : » La défaite américaine en Afghanistan est devenue une source d’inquiétude pour les Israéliens, au motif qu’elle se répercutera sur son image et son influence au niveau de la région, et le plus grand danger est peut-être que ce retrait intervient à la suite d’une tendance générale qui dépasse l’arène afghane et qui est liée à la politique américaine globale dans le monde et en particulier au Moyen-Orient motivée par ses calculs pour faire face à la Chine « .
M.Haidar a ajouté: « Ce qui s’est passé jusqu’à présent est source de peur et d’anxiété pour l’entité sioniste et la pousse à étudier davantage les répercussions de l’événement afghan. »
M.Haidar a rapporté: « les Israéliens craignent que l’événement en Afghanistan ne marque le début du départ des USA de la région, ce qui signifie un changement radical du rapport des forces dans la région en faveur des forces de l’axe de la résistance au détriment de la sécurité nationale israélienne. Et donc nous risquons de connaitre un tournant stratégique aux dimensions historiques fondamentales sur l’avenir de la présence sioniste en Palestine, et nous n’exagérons pas sur ce point car la présence américaine en Irak et en Syrie est la dernière ligne de défense pour l’entité israélienne dans la région ».
Pour sa part, Hassan Hijazi, spécialiste des affaires israéliennes de la chaine statellitaire libanaise Al-Manar , a estimé que « le facteur psychologique et moral a un impact significatif sur l’entité sioniste. Si le parapluie américain est absent, son existence est en danger ».
M.Hijazi a souligné que « la dimension stratégique de l’affaire afghan est très importante. Quand l’Iran est à l’aise sur son front oriental avec l’Afghanistan, cela renforcera sa présence et sa force dans la région du Moyen-Orient, et d’autre part le vide qui pourrait se produire quand les Américains quitteront la Syrie ou l’Irak, sera comblé par l’axe de résistance et l’entité connaitra le pire de ses cauchemars ».
Il a ajouté : « Le prolongement géographique du Liban avec la Syrie en passant par l’Irak et l’Iran jusqu’à l’axe de résistance constitue un coup douloureux pour l’entité ennemie ».
M.Hijazi a souligné que « les pays qui ont normalisé leurs relations avec l’entité sionsite ont adopté cette décision pour apaiser les Américains, mais lorsque les USA décideront de se retirer, ces pays réexamineront et chercheront leurs intérêts, et ils pourraient s’allier avec l’Iran ».
De leur côté, les experts sionistes sécuritaires ont accusé les États-Unis de naïveté et de légèreté dans l’évaluaion des répercussions de leur retrait d’Afghanistan, et ont exprimé leur terreur sur un retrait US d’Irak et de Syrie, à cause de ses très graves répercussions sur Tel-Aviv ».
Décrivant l’affaire afghane comme « un échec catastrophique du renseignement américain », l’ancien responsable militaire israélien, Amos Gilad estime quant à lui que l’administration américaine n’a pas bien évalué ses nombreuses répercussions, au point d’être surpris par l’effondrement du gouvernement afghan et de son armée en quelques heures.
« Cela nous affectera. Nous devons être très vigilants pour que cela ne se répète pas dans notre région », a-t-il averti.
Quant à l’analyste sioniste des affaires arabes, Zvika Yehezkali, il a affirmé : « Nous devons analyser ce qui s’est passé en Afghanistan car ce risque peut se répéter en Irak. Les Américains n’ont pas soutenu le gouvernemnt afghan lorsque les talibans ont avancé vers les villes, à la fin, c’est une trahison américaine, et cela complique les choses au Moyen-Orient . De notre côté, chaque régime que les Américains ont soutenue au Moyen-Orient connaitra le même destin de l’Afghanistan ».
Les experts sionistes ont exprimé une frustration et un désespoir, en déclarant que « les alliés des États-Unis, y compris Israël, ressentent maintenant une grande anxiété voir une perte de confiance, la région est dans un état critique, le Moyen-Orient est dans un état de tremblement et personne ne peut prédire ce qui se passera dans le futur ».
Source: Al-Manar