Téhéran a appelé, samedi 5 septembre, Washington à cesser son recours systématique aux sanctions et accusé le gouvernement du président Joe Biden d’adopter une stratégie « sans issue » contre l’Iran, tout comme son prédécesseur Donald Trump.
Le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Saïd Khatibzadeh, a tenu ces propos au lendemain de l’annonce par le Trésor américain de sanctions financières contre quatre Iraniens accusés à tort d’avoir planifié l’enlèvement, aux Etats-Unis, d’une journaliste américaine d’origine iranienne.
« Washington doit comprendre qu’il n’a d’autre choix que d’abandonner sa dépendance aux sanctions et de faire preuve de respect dans son vocabulaire ainsi que dans son comportement vis-à-vis de l’Iran », a déclaré M. Khatibzadeh dans un communiqué, cité par l’AFP.
Selon le Trésor américain, les quatre personnes ajoutées vendredi à l’une de ses listes noires sont « quatre agents des Renseignements iraniens » accusés d’avoir préparé l’enlèvement d’une journaliste irano-américaine en 2018 en essayant de forcer des proches iraniens de la journaliste à l’attirer dans un pays tiers, afin qu’elle soit arrêtée et emmenée en Iran, où elle risquait l’emprisonnement.
Téhéran avait alors réagi en qualifiant ces accusations d' »absurdes et sans fondement », et reproché aux Etats-Unis de trop aimer les « scénarios hollywoodiens ».