De nouveau, l’Autorité palestinienne (AP) est accusée d’entraver le jugement des assassins du militant politique Nizar Banat qui avait été tué par les forces de sécurité palestiniennes à l’issue de son arrestation le mois de juin dernier.
Selon le groupe de défense des droits « Avocats pour la justice », l’AP perturbe les procédures de jugement des assassins du martyr Banat et tente d’influencer les témoins en les poursuivant et en les arrêtant.
Le 5 septembre dernier, le procureur militaire qui avait terminé les investigations avait conclu que Nizar Banat a succombé des suites des coups et blessures qui lui ont été infligés pendant son arrestation. Il a accusé 14 officiers et éléments des forces de l’ordre qui avaient participé à son arrestation.
Nizar Banat stigmatisait ouvertement l’AP pour ses liens sécuritaires avec l’entité sioniste et ses déboires dans la défense de la cause du peuple palestinien. Il était aussi très critique à l’encontre des régimes arabes qui avaient normalisé avec elle aux dépens des droits palestiniens. Son assassinat avait soulevé un grand tollé au sein des Palestiniens.
Les médias ont rapporté ces derniers temps que les forces de sécurité de l’AP recherchent 12 membres de la famille Banat à al-Khalil -Hébron. Elles ont aussi lancé l’assaut contre ses maisons et ses commerces dans les zones sud de la ville soumises aux forces de sécurité de l’occupation israélienne.
Ces 12 membres de la famille Banat sont accusés d’avoir ouvert le feu sur la maison de l’un des membres de forces de sécurité accusé dans l’assassinat de Nizar Banat.
Ce que la famille a démenti, suspectant une manigance.
« Les accusations contre la famille Banat sont sans fondements. Ce sont les mêmes qui ont tué Nizar », a dit Ammar Banat.
« Les forces de sécurité de l’Autorité veulent dissuader la famille de chercher justice et de l’entrainer dans un engrenage tribal en semant les zizanies », accuse la famille Banat.
Les Forces de sécurité palestiniennes ont arrêté Le 27 septembre, Hussein Banat, le frère de la victime et le deuxième témoin dans l’affaire de son assassinat, depuis son domicile dans la région sud d’al-Khalil, avant la date du deuxième procès des suspects dans son assassinat.
Selon la famille Banat, Hussein qui souffre de maladies chroniques est victime de torture et de sévices pour l’obliger à changer son témoignage devant le Procureur général.
Il est aussi question qu’un autre membre de la famille avait été limogé de son travail pour l’obliger à faire des concessions dans cette affaire.
«La poursuite, les arrestations et les raids en cours sur les domiciles de la famille de Banat à al-Khalil, y compris l’arrestation de Hussein Banat, le principal témoin de l’assassinat de Nizar Banat, est une perturbation intentionnelle des procédures de procès et un impact sur les témoins du droit public », a accusé le groupe Avocats pour la justice.
Source: Divers