Le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid a sommé la Turquie de fermer les bureaux du Hamas à Istanbul, a rapporté le site web du média israélien i24 news.
Dans un message adressé à la Turquie, Lapid a écrit : « Les bureaux du Hamas à Istanbul doivent être fermés. Nous devons empêcher les actes terroristes criminels contre les citoyens israéliens où que ce soit et dans n’importe quelles circonstances ».
« Ce n’est pas seulement Israël qui doit œuvrer contre le terrorisme du Hamas mais la Communauté internationale en entier a le devoir de le faire aussi… Tous les pays du monde doivent faire comme la Grande Bretagne et interdire le Hamas », a dit Lapid.
‘Israël’ qui poursuit la colonisation de la Cisjordanie occupée au mépris du droit international qualifie les opérations de résistance « d’actes terroristes ».
Londres a récemment classé le mouvement de résistance palestinien sur sa liste d’organisations terroristes et menacé d’emprisonnement ceux qui le soutiennent. Une mesure qui vise a réprimer tout action de soutien aux droits du peuple palestinien dans ce pays qui a contribué à l’implantation de l’entité sioniste en usurpant la Palestine.
Selon des sources du Hamas citées par le journal à capitaux saoudiens al-Charq al-Awsat, le chef du bureau politique de cette organisation, Ismail Haniyeh et son adjoint Salah al-Aarouri sont installés en Turquie ces temps-ci, alors que d’autres responsables ont choisi de vivre au Qatar et au Liban.
Selon le site i24 news, la demande de Lapid a été formulée après la présumée découverte par le Shin Bet d’une cellule du Hamas qui aurait pris ses prescriptions de la part des dirigeants du Hamas en Turquie.
« La cellule a pris ses prescriptions de Salah al-Aarouri, le vice-président du Hamas, et de la part de détenus libérés en Turquie, au Liban et à Gaza », rapporte le site.
Un certain rapprochement a été opéré ces derniers temps entre la Turquie et l’entité sioniste, avec la libération d’un couple d’Israéliens qui ont été arrêtés pour avoir pris en photo le siège du président turc à Ankara.
Les médias israéliens ont avancé que leur libération a été possible grâce à l’intervention personnelle du président turc Recep Tayyip Erdogan. Par la suite il y a eu un appel téléphonique entre ce dernier et le président israélien Itzhak Hertzog au cours duquel il a fait part que les relations de son pays avec ‘Israël’ étaient nécessaires pour la stabilité du Moyen-Orient, toujours selon les médias israéliens.
Un rapport publié en janvier 2021 par le site Ynet a indiqué qu’Israël conditionne la normalisation des relations avec la Turquie à l’arrêt des activités du Hamas dans ce pays. Le ministère des AE avait alors exigé la fermeture des bureaux du Hamas pour rétablir les liens avec Ankara et y restituer l’ambassadeur israélien qui l’a quitté en 2018.
En 2020, la Turquie avait accordé la nationalité turque à 12 membres du Hamas, mettant les responsables israéliens en colère.
Source: Divers